mardi 16 avril 2024

Le Sahara vu par nos enfants d’Amérique

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La Chronique de l’oncle Sam

 

Par Mohamed Benfadil

 

 

    La première génération de la communauté marocaine des Etats-Unis tient à son Sahara. C’est un fait indéniable et ce n’est plus à prouver. Elle va même plus loin et fait tout pour passer le flambeau à ses générations ultérieures. Ainsi, toutes les occasions sont bonnes pour célébrer notre souveraineté et notre intégrité territoriales. Les moyens pour ce faire sont légion. Cela va de concerts musicaux, tel celui de Mohammed Réda venu chanter «Ya’hl Assahra» voici quelques mois. Aux diverses manifestations culturelles initiées par des associations locales tel le club des Marocains de Washington, dont les dernières en date étaient organisées avec brio, il y a également quelques mois, pour son vingtième anniversaire. En passant par des expériences pilotes mettant notre progéniture au centre de cette question primordiale pour son identité culturelle. Un pionnier retient à cet égard l’attention des observateurs. Il s’agit de cette école marocaine de Virginie qui fait honneur à l’humaniste maghrébin, dont elle porte le nom et dont les prolégomènes célèbrent et expliquent les motivations de la circulation des Hommes. L’Académie Ibn Khaldoun, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, fait en effet feux de tout bois lorsqu’il s’agit d’apprendre à nos enfants d’Amérique l’art de perpétuer l’identité de leurs ancêtres.

 

    Dans le registre du Sahara, à titre d’exemple, l’initiative de cette institution ne manque pas de forcer l’admiration.

 

     Ainsi avait-on assisté, à l’occasion de sa célébration du 35eme anniversaire de la Marche Verte, à un concours à la hauteur de cet événement historique. Ibn Khaldoun Academy, cette école modèle marocaine de la banlieue washingtonienne donc, s’était alors offert le luxe de tester les connaissances de ses élèves sur les tenants et aboutissants de la Marche Verte. De l’avis de la Court internationale de justice de Lahaye et du nombre de marcheurs avec coran et drapeau pour seules armes aux accords tripartites, en passant par les développements ultérieurs de l’affaire du Sahara marocain, tout a été passé au crible. Pinceaux et plumes à la main, les jeunes maroco-américains ont en effet donné libre cours à leur imagination produisant ainsi des chefs-d’œuvre dignes de la grandeur de cet événement. Avec bien entendu des prix de rigueur récompensant les jeunes talents, sous les regards de parents fiers et nostaliques, à la fois pour leur dons artistiques et  leur sens patriotique.

 

   «Notre satisfaction dans ce genre de commémoration, expliquait alors Boubker Abisourour, président fondateur de cette institution,  est sans égale de voir que la relève est en voie d’être assurée.»  Ce genre d’initiatives, assure en outre cet ancien professeur universitaire et cadre de la Banque Mondiale, doit être encouragé car, dit-il, il y va du renforcement du cordon ombilical qui lie les enfants des Marocains d’Amérique à leur mère patrie.

 

    A noter que l’institution Ibn Khaldoun Akademy, dont les programmes enseignés portent notamment sur l’arabe, le tamazight, l’éducation islamique et la culture marocaine de manière générale, a vu le jour en 2008 et signé un accord de partenariat et de soutien avec le ministère en charge de la Communauté  marocaine à l’étranger.

 

    La vérité, dit le proverbe, sort de la bouche des enfants. Mais un autre pourrait dire : « vérité en deçà  de Tindouf, erreur au delà » !

 

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