jeudi 25 avril 2024

Une bourde déjà !

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      La croissance 2012 revue à la baisse 




 

 

Bachir Znagui


    Le ministre de l’Economie et des finances, Nizar Baraka, a affirmé jeudi que compte tenu de la conjoncture mondiale, le projet de loi de finances pour l’année 2012 sera modifié. Reconnaissant que la conjoncture mondiale impactera directement le taux de croissance au Maroc pour l’année en cours. M Baraka a annoncé que ce taux ne pourrait pas dépasser 4,2% contre les 5,5% prévus.

 

    L’Istiqlalien vient ainsi de rectifier  la bourde de son chef de gouvernement, une de plus, car assurément on ne finira pas d’assister aux bévues du président du gouvernement en ce mandat très spécial. On rappellera  que lors de la déclaration gouvernementale devant les députés, , Abdelilah Benkirane, avait prévu un taux de croissance de 5,5% sur la période 2012-16. En deux semaines seulement , l’exécutif qui dirige le pays a changé ses propos ,n’est ce pas un signe inquiétant ?

 

     La crise qui secoue l’économie mondiale n’a pas été si discrète, elle est là , bien présente depuis plus de deux ans au moins ; sachant que par ailleurs le système mondial s’est déjà tellement fragilisé au cours de la décennie du troisième millénaire, il est inadmissible de ne pas en prendre conscience :les cours de change et les couts de l’énergie en sont la preuve autant que la politique des crédits et investissements. La crise ne pouvait passer inaperçu pour nos décideurs marocains, du moins pour la zone euro là où nous avons assisté chez nos voisins les plus immédiats  à la fonte rapide de leurs atouts pour ne pas dire l’effondrement de leurs économies (Espagne, Italie, Potugal, la Grèce et…) .

 

Mais on doit se souvenir aussi que sur des mois durant, les ministres du gouvernement Abbass El Fassi se sont mis à nous expliquer  que l’économie marocaine ne sera pas touchée par cette crise ! Ils disaient cela alors qu’ils assistaient chaque jour au spectacle de cette grande débandade  des économies européennes, c a d du principal partenaire et client du Royaume. Ils disaient cela alors qu’ils savaient pertinemment  que notre économie c’est d’abord les transferts RME , le tourisme, la vente du phosphate et dérivés, … !

 

 

La mémoire ne doit pas faire d’économie, à nous, c’est une partie de la vigilance nécessaire aux citoyens de ce pays, entre mensonge de ceux qui dirigeaient le pays et de ceux qui le dirigent aujourd’hui il ya besoin d’être alerte. Doit-on rappeler alors que l’opposition parlementaire PJD essentiellement, dénonçait alors ce discours soporifique avec véhémence. Comment se fait il que la plupart des discours électoraux des élections du 25 novembre n’ont pas jugé bon de rappeler ce contexte pour temporiser les ambitions déjà trop excessive des programmes électoraux ? Comment M Benkirane se permet- il d’avancer un taux de croissance pour l’économie marocaine sans prendre en considération des données  conjoncturelles parfaitement établies ?

              

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