vendredi 10 mai 2024

Mali : HRW accuse l’armée et Wagner d’exécution de civils

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L’organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch a accusé l’armée malienne et des combattants présumés du groupe Wagner d’avoir commis de nouvelles atrocités.

Dans son récent rapport publié lundi, les forces armées maliennes et des combattants dits « étrangers » assimilés aux paramilitaires russes de Wagner sont suspectés d’avoir exécuté des dizaines de civils dans le centre du Mali depuis décembre 2022.

L’ONG a également dénoncé des cas de torture de détenus, de destructions et de pillages de biens appartenant à des civils.

Étrangers «blancs»

Dans une autre attaque à Ouenkoro, au moins vingt civils auraient été tués, dont une femme et un enfant âgé d’environ six ans lors d’une opération militaire menée par des soldats maliens et étrangers « blancs », selon l’ONG.

Dans leur réponse à HRW, le gouvernement malien a indiqué qu’il n’était au courant d’aucune violation des droits de l’Homme, mais que le Procureur de la République « a ouvert une information judiciaire pour crime de guerre et crime contre l’humanité contre X ».

La junte au pouvoir depuis 2020 s’est détournée de la France pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie. Elle dément la présence de Wagner et parle d’instructeurs de l’armée russe déployés au nom d’une coopération d’État à État.

L’ONU a accusé en mai dans un rapport l’armée malienne et les combattants « étrangers » d’avoir exécuté en mars 2022 au moins 500 personnes lors d’une opération antidjihadiste à Moura, dans le centre du pays, ce que réfute la junte malienne.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise sécuritaire profonde, nourrie par des groupes djihadistes et séparatistes ou proclamés d’autodéfense. Partie du nord, elle s’est propagée au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins.

 

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