samedi 27 juillet 2024

Un terroriste issu du Polisario tué par l’armée malienne

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L’armée malienne annonce avoir tué Abou Houzeifa, alias Hugo, considéré comme l’un des chefs du Groupe Etat Islamique dans le Grand Sahara, lors d’une opération menée dimanche dans la région de d’Indelimane (Talataye, Gao).

Ce terropolisarien, originaire du camp de Laayoune à Tindouf, avait rejoint le groupe d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui, tué en 2021 par l’armée française au Mali. Les deux membres du Polisario avaient appris le maniement des armes et des explosifs, dans les camps de Tindouf. De plus en plus de jeunes des camps adhèrent aux mouvements terroristes au Sahel.

Les Etats-Unis avaient offert une récompense de 5 millions de dollars pour toute information sur Abou Houzeifa, en raison de sa participation à l’attaque de 2017 à Tongo Tongo, au Niger.

Cette attaque revendiquée alors par Abou Walid al-Sahraoui a causé la mort de quatre soldats des forces spéciales américaines chargés de former, de conseiller et d’aider les forces nigériennes à lutter contre le terrorisme, ainsi que quatre militaires nigériens.

Abou Houzeifa était un terroriste du Polisario, connu pour ses exactions contre les populations civiles innocentes ainsi que pour ses attaques contre les forces armées de la région du Sahel et les forces étrangères. Sa mort a été saluée comme une victoire significative dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Abou Houzeifa, qui a quitté les camps de Tindouf, avait rejoint le Mali en 2012 en tant que membre du MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le Jihadistes en Afrique de l’Ouest), qui a depuis évolué pour devenir l’EIS. Il était actif dans la région des trois frontières et menait des attaques au Mali et au Niger.

Cette opération intervient dans un contexte où le Mali fait face à une crise sécuritaire complexe, caractérisée par des attaques terroristes et des conflits communautaires.

La présence de forces étrangères dans la région n’a pas toujours contribué à améliorer la situation sécuritaire, ce qui a conduit les autorités militaires des pays du Sahel à demander le départ des troupes françaises et onusiennes, ainsi que leur retrait de la force régionale G5 Sahel.

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