vendredi 19 avril 2024

Coup d’envoi du Festival de BD d’Angoulême

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AFP

  C’est parti pour le 39e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, présidé cette année par l’Américain Art Spiegelman, et rendez-vous jusqu’à dimanche de toute la planète BD.

 

  Dédicaces, expositions sur la BD européenne, les auteurs suédois, espagnols et taïwanais, mangas, rencontres internationales, stands foisonnants des éditeurs : le Festival, qui attire chaque année plus de 200.000 visiteurs, témoigne de la diversité du 9e art.

 

  Clou du spectacle, une rétrospective exceptionnelle présente l’oeuvre du président du jury Art Spiegelman, père du mythique « Maus » qui lui valut en 1992 le seul prix Pulitzer attribué à une BD et racontait la Shoah à travers les souvenirs de son père.

 

Une autre exposition illustre son panthéon personnel de la BD.

  Art Spiegelman, Grand Prix 2011 du Festival, est le seul Américain à avoir été récompensé par ce « Nobel de la BD », après Robert Crumb en 1999.

 

  Vingt-cinq ans après sa parution, il a revisité son best-seller mondial dans « MetaMaus » (Flammarion), un livre qui lui a demandé cinq ans de travail.

 

  Dans son sillage, de grands de la BD de reportage sont en compétition officielle à Angoulême : Joe Sacco, auteur de « Gaza 1956 », qui publie chez Futuropolis une compilation de ses reportages et Guy Delisle, qui raconte dans « Chroniques de Jérusalem » (Delcourt) une année passée en Israël.

 

  Cette année, 98 albums sont en compétition, dont 58 pour la sélection officielle, parrainée par la Fnac. Onze « Fauves d’Angoulême » seront décernés dimanche.

 

  Parmi les prétendants, « Habibi » de Craig Thompson (Casterman), « Portugal » de Cyril Pedrosa (Dupuis), « Les ignorants » d’Etienne Davodeau (Futoropolis), « Soldats de sable » de Susumu Higa (Le Lézard noir) ou « Le chanteur sans nom » de Olivier Balez et Arnaud Le Gouëfflec (Glénat).

 

  Et qui sera le lauréat du Grand Prix ? Le suspense reste entier. Sous la présidence de Spiegelman, le choix sera sans doute exigeant.

 

  En 2011, selon Ipsos, près de 33 millions de volumes de BD se sont vendus en France pour une production estimée de 4.653 nouveautés et nouvelles éditions, dont 34% de mangas.

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