mercredi 8 mai 2024

Syrie: une « coalition nationale » » élargie pour accélérer la chute du régime »

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Burhan Ghalioun le 10 novembre 2012 à Doha

 

 

 

 

Lareleve.ma-Agences

 

  Les composantes de l’opposition syrienne ont signé dans la nuit de dimanche à lundi, après d’intenses pressions occidentales et arabes, un accord pour constituer une coalition forte et unie appelée à accélérer la chute du régime de Bachar al-Assad. Cet accord a été immédiatement salué par les Etats-Unis, qui ont promis d’apporter leur soutien à la nouvelle coalition.

 

  La France a également apporté son « plein soutien » à la « coalition nationale », a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius qui a qualifié l’accord d' »étape majeure ».

 

  Après d’épuisantes négociations menées depuis jeudi sous l’égide du Qatar et de la Ligue arabe, les formations de l’opposition ont signé un accord sur la formation d’une « coalition nationale » élargie. « Il s’agit d’un pas important sur la voie de la chute du régime », a affirmé Riad Hijab, ancien Premier ministre syrien qui a fait défection en août.

 

L’accord répond aux vœux de pays arabes et occidentaux de voir l’opposition unie au sein d’une instance exécutive susceptible de traiter avec la communauté internationale et de canaliser les aides. Il a été signé par cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, qui venait d’être élu président de cette « Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution », et Georges Sabra, chef du Conseil National Syrien (CNS), qui en devient la principale composante.

 

  Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, et le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, assistaient à la signature.

 

  Le CNS, qui craignait d’être marginalisé, a été soumis à d’intenses pressions arabes et internationales pour l’amener à lever ses réserves.

 

  L’opposant Riad Seif, un ancien député à l’origine de l’initiative d’unification de l’opposition, et le militant Souheir Atassi, qui a joué un rôle dans la coordination du soulèvement à l’intérieur de la Syrie, ont été élus vice-présidents de la nouvelle coalition.

 

  Longtemps considéré par la communauté internationale comme un « interlocuteur légitime », le CNS était de plus en plus critiqué pour son manque de représentativité, en particulier par l’administration américaine.

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