samedi 4 mai 2024

En Egypte, un policier tué en marge des élections

-

 

 

 

Lareleve.ma-AFP

 

  Un policier a été tué par balle mercredi 23 mai lors de heurts entre partisans de deux candidats devant un bureau de vote du Caire, au premier tour de la première présidentielle depuis la chute il y a 15 mois d’Hosni Moubarak, a indiqué une source au sein des services de sécurité. Selon cette source, le policier se trouvait devant un bureau de vote quand un échange de tirs a éclaté entre partisans de deux candidats. Le policier a été mortellement touché à la poitrine et une deuxième personne, un civil, blessée à la jambe.

 

  L’élection d’un nouveau président devait mettre fin à une période de transition tumultueuse, émaillée de violences souvent meurtrières. L’armée, cible de la colère des militants pro-démocratie qui l’accusent d’avoir mal géré la transition et d’avoir réprimé les droits de l’homme, a promis de remettre le pouvoir avant la fin juin, aussitôt élu le nouveau chef de l’Etat. La mouvance des « jeunes de la révolution », à la pointe du combat pour renverser M. Moubarak, est de son côté divisée sur le choix de celui qui pourrait porter ses idées.

 

 

DOUZE CANDIDATS

 

  Plus de 50 millions d’électeurs potentiels sont appelés aux urnes pour choisir l’un des douze candidats à la présidentielle. Pour la première fois, lors de ce scrutin historique, le résultat n’est pas connu d’avance.

 

  Les principaux prétendants sont le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, l’islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Foutouh, le dernier premier ministre de M. Moubarak Ahmad Chafiq, l’ex-ministre des affaires étrangères et ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa et le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin faute d’une majorité absolue en faveur de l’un des candidats à l’issue du premier.

 

  Pendant plusieurs semaines, les candidats ont sillonné le pays pour tenter de convaincre les électeurs dans un climat d’ouverture inimaginable il y a peu. L’enjeu est de taille car les candidats – islamistes, laïcs, de gauche ou libéraux, partisans de la « révolution » ou anciens responsables du régime Moubarak – proposent des programmes très différents.

 

 

  Près de seize mois après la chute du raïs et en dépit de l’élection cet hiver d’un parlement dominé par les islamistes, le pouvoir n’a pas encore changé de mains. Dirigé par le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui fut pendant vingt ans le ministre de la Défense d’Hosni Moubarak, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) n’a prévu de s’effacer que le 1er juillet. Le Conseil militaire au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak a appelé les Egyptiens à voter en masse, promettant un scrutin « 100 % transparent » et mettant en garde contre toute « violation ».

- Advertisment -