samedi 11 mai 2024

Un duel Trump-Biden 2.0 plus probable que jamais

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Un nouveau duel entre Joe Biden et Donald Trump en novembre est plus probable que jamais, après la victoire de l’ancien président lors de la primaire du New Hampshire, qui a cimenté son statut de favori dans la course à l’investiture républicaine. 

Le magnat de l’immobilier a tenu un discours de «victoire» après l’annonce des résultats du scrutin l’opposant à Nikki Haley. Sa rivale, ancienne ambassadrice à l’ONU, avait un temps espéré remporter ce petit État du nord-est, où les électeurs conservateurs sont réputés plus modérés.

Donald Trump l’a finalement devancée d’environ 11 points, avec plus de 54% des voix, soit quelque 163 000 bulletins.

Après sa récente victoire dans l’Iowa, il devient le premier candidat à la primaire républicaine à gagner dans ces deux États sans être le président sortant. Par le passé, tous ceux ayant remporté ces deux premiers scrutins ont ensuite été investis.

Joe Biden a lui aussi gagné la primaire démocrate dans le New Hampshire, alors qu’il n’y était même pas officiellement inscrit, en raison de querelles avec l’antenne démocrate locale. Les électeurs ont mis son nom sur les bulletins.

Si Nikki Haley, seule femme en lice pour l’investiture républicaine, a voulu croire que la course était «loin d’être terminée» entre elle et son rival de 77 ans, le président démocrate a immédiatement désigné Donald Trump comme l’adversaire à battre.

   «Tout est en jeu» 

«Les enjeux ne pourraient être plus importants. Notre démocratie. Nos libertés individuelles . Notre économie . Tout est en jeu», a réagi le démocrate de 81 ans.

Joe Biden compte sur la bonne santé économique américaine, mais surtout sur la crainte qu’inspire Donald Trump afin de mobiliser les Américains – dont la majorité, selon des sondages, n’a guère d’appétit pour un match retour entre les deux hommes.

Sa victoire à la primaire du New Hampshire est symbolique – Joe Biden n’a pas de concurrence sérieuse et il est assuré, sauf surprise ou accident de santé, d’être investi en août.

Mais ses partisans voudront y voir une indication rassurante, surtout que le président avait fait, dans ce même État, un très mauvais score lors de la primaire de 2020.

«C’était plutôt une bonne soirée» pour Joe Biden, a même reconnu une ancienne porte-parole de Donald Trump, Kayleigh McEnany, sur Fox News.

Le vrai test pour Joe Biden sera la primaire démocrate de Caroline du Sud, le 3 février. En 2020, c’est là qu’il avait pris son élan vers la Maison-Blanche, porté par les électeurs afro-américains.

Quant à Donald Trump, il estime tenir sa chance de «vengeance» – c’est bien cela qu’il a promis, après la défaite de novembre 2020, qu’il n’a jamais reconnue; après l’assaut du Capitole en janvier suivant par ses partisans; et alors qu’il est cerné par les poursuites judiciaires, dont quatre au pénal.

Lundi, le républicain, qui depuis sa campagne victorieuse de 2016 n’a cessé de creuser les clivages partisans aux États-Unis, a attaqué Joe Biden, «le pire président» que l’Amérique ait jamais eu.

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