lundi 20 mai 2024

Média sénégalais: Le Maroc est devenu « une puissance au-delà de l’Afrique »

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Le Royaume du Maroc a réussi ces 20 dernières années un « grand bond sur le plan économique » et est devenu « une puissance au-delà de l’Afrique », écrit le journal sénégalais  »DakarTimes ».

Dans un dossier spécial sur le Maroc, le média sénégalais souligne que « la carte diplomatique marocaine s’est élargie ces dernières années. Aujourd’hui, il est quasiment impossible de parler de géopolitique en Afrique du Nord sans se référer au Maroc ».

 « Le Royaume joue notamment une influence positive sur presque tous les plans dans les autres pays de l’Afrique, notamment dans la zone subsaharienne. Au-delà du Continent africain, le Maroc fait aussi parler de lui au niveau international », ajoute le journal dakarois, relayant une étude publiée par l’Institut d’études de géopolitique appliquée (IGA), intitulée « Le Maroc: Les contours d’une nouvelle puissance ».

L’étude a été réalisée par une équipe de chercheurs et d’experts qui ont abordé les principaux axes de la diplomatie et géopolitique marocaines, note l’auteur de l’article

Il souligne que « les succès remarquables dans la mise en œuvre des politiques publiques de développement ont fini de créer un environnement d’épanouissement social pour aussi bien, les citoyens marocains, que pour les étrangers », indiquant que SM le Roi Mohammed VI « a crée une dynamique nationale autour des projets de développement économique et social ».

« Havre de paix et de sécurité, le Maroc a su imposer son leadership au delà même des frontières africaines. Son influence diplomatique et son soft power dynamique, font rayonner le Royaume chérifien, devenu aujourd’hui l’une des plus grandes puissances africaines », écrit le journaliste sénégalais, en relevant que les nouvelles orientations diplomatiques du Maroc « lui ont valu des succès sur beaucoup de dossiers, notamment sur celui du Sahara occidental marocain ». « Au delà du Continent africain, le Maroc fait des émules au niveau international », ajoute-t-il.

« Compte tenu de sa forte croissance et surtout de ses ressources énergétiques, minières et naturelles, qui s’ajoutent à son immense marché potentiel, l’Afrique est convoitée et elle est devenue un espace de compétition entre les puissances classiques et les puissances émergentes. L’intensification des rencontres et des sommets autour de l’Afrique traduit d’une part l’intérêt et le poids que représente le continent dans la géopolitique mondiale et, d’autre part, la diversification des stratégies et politiques étrangères à l’égard de l’Afrique », relève le média.

« Pays arabe, africain et du sud, le Maroc entretient depuis plusieurs siècles des relations avec les peuples et les pays d’Afrique subsaharienne. D’ailleurs, le Royaume du Maroc est l’un des bâtisseurs de l’unité africaine dans le sens où il a abrité en janvier 1961 la Conférence de Casablanca. Outre l’appui solidaire du Maroc à la lutte de libération des pays africains et les liens historiques, culturels mais également religieux, l’association entre le Maroc et les pays du continent s’appuie sur un partenariat économique, politique et stratégique qui ne cesse de prendre de l’ampleur », précise le média sénégalais, relevant que « la dimension africaine du Maroc, ses liens solides avec les pays du continent, ainsi que son positionnement géographique, pont entre l’Afrique et l’Europe, constituent de véritables atouts pour le pays ».

Le média souligne que « malgré le retrait du Royaume du Maroc de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), le pays a pu développer depuis une dizaine d’années une véritable stratégie à destination du Continent ». « L’Afrique subsaharienne constitue une priorité pour le Maroc depuis les années 2000. Outre les relations personnelles nouées par Feu SM Hassan II avec de nombreux chefs d’État, SM le Roi Mohammed VI fait de l’Afrique une priorité de sa politique extérieure », indique l’article.

Selon +DakarTimes+, « plusieurs signes forts peuvent être détectés durant ces dernières décennies et, ainsi, témoigner de la place grandissante de l’Afrique subsaharienne dans la politique étrangère marocaine. D’une part, l’annulation de la dette des pays africains les moins avancés (PMA) mais également l’exonération de taxes douanières à l’entrée du Maroc ont constitué les prémices d’une action diplomatique marocaine renforcée en faveur des pays de la région, indique le journal. « D’autre part, la consécration dans la Constitution marocaine de la coopération avec les pays d’Afrique subsaharienne affirme le retour en force du Maroc sur la scène africaine », relève-t-on.

« C’est ainsi que le préambule de la Constitution souligne que le Maroc s’engage à consolider les relations de coopération et de solidarité avec les peuples et les pays d’Afrique, notamment les pays du Sahel et du Sahara » et à « renforcer la coopération Sud-Sud ». Et d’ajouter que l’unité marocaine s’est nourrie et enrichie de « ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen ». En réalité, face à la rivalité des puissances classiques et des puissances émergentes sur les marchés africains, le Maroc ne peut rester en dehors du jeu. Sa dimension africaine, d’une part, et ses relations historiques et ancestrales avec les différents pays du continent, d’autre part, lui permettent de jouer un rôle considérable et de contribuer efficacement au développement du continent, fait observer le support sénégalais.

« De même, les différentes transformations véhiculées par la mondialisation sur le plan régional et international exigent une réelle mobilisation du Maroc, afin de consolider son positionnement et renforcer sa place en Afrique », estime le journal.

Il rappelle, à cet égard, que depuis 1999 jusqu’au la fin de l’année 2017, le Souverain a effectué cinquante-trois visites dans vingt-sept pays africains. Outre les alliés traditionnels du Maroc, « SM le Roi s’est rendu pour la première fois dans huit pays dont quatre en Afrique de l’Est (Éthiopie, Tanzanie, Rwanda, Soudan du Sud), deux en Afrique australe (Madagascar et Zambie) et deux en Afrique de l’Ouest (Nigeria et Ghana) ». Les visites et les déplacements royaux en Afrique inaugurent une nouvelle ère dans la coopération maroco-africaine et visent à consolider une coopération sud-sud efficiente, dont l’objectif principal est de « développer un modèle de coopération économique mutuellement bénéfique, et d’améliorer les conditions de vie du citoyen africain », poursuit l’auteur de l’article.

« C’est tout un symbole de la place grandissante de l’Afrique dans la politique étrangère du Maroc et dans la diplomatie royale. Force est de constater que la politique africaine du Maroc a suscité des inquiétudes auprès de certaines puissances, qui ont suivi de plus près les différentes visites et déplacements de SM le Roi en Afrique », ajoute-t-il, soulignant que « la signature des accords et des contrats entre le patronat marocain et le monde des affaires en Afrique n’a pas été du goût de tous ».

Évoquant la coopération Sud-Sud, un fondement de la politique africaine du Maroc dans un contexte très particulier, caractérisé par l’essoufflement et la crise de la coopération Nord-Sud, le média fait observer que « la coopération maroco-africaine a pris de l’ampleur dans cette conjoncture et vise à apporter des solutions adaptées au contexte africain ».

Selon le média, « la coopération maroco-africaine se démarque par son caractère multidimensionnel et multisectoriel, avec une attention particulière sur le partenariat économique », notant que l’analyse des discours, messages et déplacements depuis l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, « permet de relever la place grandissante accordée à l’Afrique et notamment à la Coopération Sud-Sud ».

A plusieurs reprises, SM le Roi a rappelé qu’à défaut de moyens nécessaires, les différents défis de l’Afrique ne peuvent être surmontés que par la coopération et la solidarité entre les peuples africains, souligne +DakarTimes+, qui rappelle par ailleurs que la commémoration de la Journée de l’Afrique au Maroc, le 25 mai de chaque année, « démontre l’intérêt que suscite l’Afrique dans la société marocaine ».

La publication relève en outre que le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, le 30 janvier 2017, après avoir quitté l’OUA en 1984, « a été suivi de près par les grands décideurs internationaux ». Ce retour à la famille africaine était fortement attendu depuis plusieurs années dans le sens où il est de nature à renforcer l’image et la place de l’Afrique sur l’échelle internationale, affirme l’auteur de l’article.

La présence du Maroc au sein de l’UA permet d’une part d’établir un certain équilibre entre les pays francophones et les pays anglophones et, d’autre part, la contribution annuelle du Maroc au budget de l’UA permet d’atténuer le déficit budgétaire de l’organisation panafricaine. En sus de cet aspect économique, il est attendu du Maroc qu’il apporte une réelle valeur ajoutée à l’UA en contribuant à la promotion et à la défense des intérêts du Continent, explique-t-il.

« Le rôle catalyseur que peut jouer le Maroc en matière migratoire est un autre exemple de la mobilisation du Maroc sur le plan continental en faveur d’une coopération Sud-Sud », souligne-t-on, rappelant que dans le contexte de la pandémie de Covid-19, le Maroc a fait preuve de dynamisme et de solidarité à l’égard de ses partenaires africains et « a engagé une opération humanitaire d’envergure au profit de plusieurs États d’Afrique subsaharienne afin de les accompagner dans leurs efforts de lutte contre le virus ».

Plusieurs chefs d’État, ambassadeurs, ministres et célébrités africains ont exprimé leur reconnaissance et leur gratitude à l’égard de l’initiative marocaine, note le journal, indiquant que plusieurs organisations internationales ont salué le soutien matériel marocain en faveur de plusieurs États de l’Afrique subsaharienne, dont l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture qui « a salué la solidarité et l’action humanitaire sous l’égide du Souverain destinées à soutenir la lutte contre la pandémie de Covid-19 ».

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