vendredi 26 avril 2024

Laila Hamami, une enseignante engagée en faveur de méthodes pédagogiques innovantes

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Être enseignant ne consiste pas seulement à transmettre des connaissances, mais aussi à savoir motiver ses élèves et à les inspirer par le biais de méthodes pédagogiques innovantes. Cette règle n’est plus un secret pour Laila Hamami, une enseignante dont les compétences ne sont plus à démontrer dans ce domaine.

Débordante d’énergie, de détermination et d’ambition, Laila Hamami incarne l’exemple de la femme engagée pour renforcer les capacités cognitives et les apprentissages des enfants, promouvoir l’offre scolaire et améliorer la qualité de l’éducation dans la région de Dakhla-Oued Eddahab.

Native de la ville de Casablanca, Mme Hamami, avait choisi, il y a une vingtaine d’années de s’installer à Dakhla et de s’adonner, cœur et âme, à l’enseignement de la langue française, en œuvrant, avec spontanéité mais aussi beaucoup d’amour, à démontrer à tous combien la gent féminine a toutes les compétences pour relever, avec brio, les défis qui s’imposent.

Après avoir obtenu sa licence en linguistique à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’Sik, la jeune diplômée a décidé de mener une carrière brillante dans le domaine de l’enseignement.

« Ma première affectation était dans un petit village situé dans une zone rurale, niché au milieu de montagnes entre la ville de Demnate et El Kelaâ des Sraghna, où j’ai rencontré beaucoup de difficultés que j’ai surmontées grâce à la persévérance et l’amour du métier », a-t-elle confié dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la Journée internationale de la femme.

Trois ans plus tard, Mme Hamami a rejoint son mari à la ville de Dakhla, où elle a exercé au collège Mohammed VI, durant la période allant de 2002 à 2015, puis au collège Oued Eddahab jusqu’à 2019.

Discrète et sereine, toujours à la quête de la perfection et de l’excellence dans son travail, elle a commencé à exercer à l’établissement d’épanouissement de l’éducation et de formation d’Oued Eddahab.

« Mon penchant et ma passion pour le parascolaire m’ont toujours motivée pour inciter mes élèves à s’intéresser à la langue de Molière, et ce à travers des activités d’épanouissement diversifiées », s’est-t-elle réjouie.

« Au fond de chaque élève se cache un artiste », a-t-elle fait remarquer, ajoutant qu’il suffit de l’aider à révéler ses talents et l’encourager à s’épanouir pleinement, via ateliers interactifs portant sur l’art oratoire, le chant et l’improvisation théâtrale.

Selon Mme Hamami, les enseignants doivent être des penseurs créatifs, capables de sortir des sentiers battus pour trouver des moyens susceptibles d’aider leurs élèves.

« Les enseignants ne doivent pas craindre d’être différents ou non conventionnels dans leurs méthodes d’enseignement. Ils doivent suivre leur intuition, leurs impulsions, leurs humeurs et toute autre pensée inexplicable qui les traverse parfois », a-t-elle insisté.

Consciente de l’importance de la formation continue, Mme Hamami s’y est investie depuis le début de sa carrière professionnelle, l’objectif étant de moderniser ses méthodes pédagogiques et d’offrir à ses élèves des cours innovants répondant à leurs besoins en termes d’apprentissage et d’édification de leur personnalité.

« J’ai bénéficié, tout au long de ma carrière, d’une série de sessions de formations organisées notamment par la Direction provinciale de l’Education nationale, du préscolaire et des sports d’Oued Eddahab et l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) Dakhla-Oued Eddahab », a-t-elle enchainé.

En effet, Mme Hamami dispose de plusieurs cordes à son arc puisqu’à côté de son succès remarquable dans la vie professionnelle, elle dispose d’une expérience dans le domaine associatif.

Elle est vice-présidente du Club Astro Dakhla, une association qui organise des sessions de formation vulgarisées en astronomie au profit des établissements scolaires.

En tant que membre de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable, Mme Hamami s’est engagée pour protéger l’environnement et assurer la durabilité des ressources naturelles dans la région.

« S’engager dans une association permet de s’impliquer dans un projet et défendre une bonne cause », a-t-elle confié, notant que l’action associative est un moyen d’épanouissement personnel et de développement de certaines aptitudes et compétences.

En somme, Mme Hamami se dit fière d’appartenir à la famille éducative dans la région Dakhla-Oued Eddahab. Un bonheur exceptionnel, c’est ce qu’elle ressent lorsqu’elle rencontre ses anciens élèves, qui occupent désormais des postes de responsabilité.

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