lundi 20 mai 2024

« Un cœur marocain », un nouveau roman de Jean Zaganiaris

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Jean Zaganiaris* vient de publier  son nouveau roman intitulé : « Un cœur marocain », aux Edition Marsam

Ci-dessous la quatrième de couverture :

Parfois, les problèmes de santé vous tombent dessus au moment où l’on s’y attend le moins. Un peu comme les histoires d’amour… Adam Kazantzakis n’avait pas prévu qu’il connaîtrait les deux en même temps dans la ville de Rabat.

Que faire lorsque la maladie vous prend par surprise, dans un monde peut-être plus malade que vous ? Abordant un sujet grave avec un ton humoristique, ce roman offre un autre regard sur la vulnérabilité et la fragilité des existences.

Jean Zaganiaris vit et enseigne à Rabat depuis 2004. En 2015, son premier roman Le périple des hommes amoureux est publié aux éditions Casa Express et sélectionné pour le prix littéraire des journées du livre européen et méditerranéen. Il a également rédigé plusieurs nouvelles parues dans des recueils collectifs. En 2017, il publie Parlez-moi de Littérature, pour un autre regard sur le champ littéraire marocain aux éditions Marsam.

 

 

couverture du roman

 Extrait du roman: 

   « Je décidais de passer devant les belles lumières translucides qui coulaient le long de sa façade néo-mauresque. Ce bâtiment de style andalou avait été construit sur les ruines d’une horrible demeure coloniale. Il était près d’une longue avenue menant vers les remparts couleur ocre qui entouraient le centre-ville.

En ce moment, on pouvait y découvrir une très belle exposition des sculptures de Giacometti. J’adorais ce buste de femme que l’on ne voyait pas de la même façon selon que l’on soit de face ou de profil. Quand on la regardait de face son nez était mince et son corps large. Par contre, quand on était de profil, c’était son nez qui paraissait énorme et sa taille très fine. L’idée était géniale. Giacometti était un génie. 39 pulsations par minute, ce n’était pas non plus comme s’il n’y en avait qu’une ou deux.

 Mettons-nous de profil, pas de face, et regardons ce problème de cœur autrement que le toubib qui me l’a annoncé. Lui n’était pas avec moi, en ce moment, sur le trajet qui me menait à la place Piétri, il n’était pas avec moi dans ma balade le long de ces petites boutiques de fleurs, fébrilement éclairées par des ampoules nues sortant d’on ne sait où. Les scenarios catastrophes qui tourbillonnaient dans ma tête, du type devoir me faire opérer en urgence à cœur ouvert, s’avèreraient peut-être faux.

Les lampadaires éclairaient également très peu la petite ruelle dans laquelle je m’engouffrais, marchant au hasard, me demandant ce que j’allais faire de ma soirée, et surtout ce qui m’attendait à présent, avec ce souci de santé fraichement diagnostiqué. Serais-je toujours vivant à la fin du livre ? »

*Jean Zaganiaris, enseignant chercheur Ecole de Gouvernance et d’Economie de Rabat

 

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