mardi 7 mai 2024

France-Maroc: pour une gestion « apaisée » » de la question migratoire »

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Lareleve.ma-Agences(photos Abed Chaer)

 

  La France se résout à faire prévaloir « une approche apaisée » à l’égard de la question des migrations et souhaite « aller plus loin » dans son partenariat de confiance avec le Maroc à tous les niveaux, a affirmé jeudi à Rabat le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls.

 

 

 

  « Nous accordons une grande attention à la gestion des flux migratoires et on a besoin d’apaisement à cet égard ( ) sur l’échange d’étudiants, nous préconisons une plus grande fluidité », a-t-il déclaré lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain, Mohand Laenser.

 

  A ce propos, les deux pays peuvent « aller plus loin dans leur partenariat de confiance », avec à la clé l’assouplissement des aspects administratifs et la facilitation des procédures exigées pour l’obtention de visas, a estimé le responsable français, dont c’est le premier déplacement en dehors de l’UE.

 

 

 

  Dans le cas de visas accordés par la France dans le cadre de Schengen, «on peut améliorer les choses en facilitant en termes administratifs les mobilités (circulation de personnes, ndlr) avec la réduction par exemple du nombre des documents exigés et en simplifiant les documents requis» pour l’obtention d’un visa, a indiqué le ministre français au cours de cette conférence de presse.

 

  Il pourrait s’agir dans ce cas, «d’étendre les catégories de personnes pouvant bénéficier de visas à entrées multiples de circulation» en France, a précisé le ministre

 

 

 

  Pour M. Valls, la coopération entre les deux pays, particulièrement entre les ministères de l’Intérieur, procède d’une « relation d’égal à égal » pour faire face « aux mêmes défis migratoires qui sont les plus grands défis de demain dans le monde ». « Les relations entre les deux parties sont incontestablement autant d’atouts qui ne manqueront pas de gagner en efficacité », a-t-il estimé.

 

  Mardi, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani a affirmé que le Maroc « refuse de jouer le rôle de gendarme de l’Europe » en matière de circulation des personnes, rappelant que Rabat n’a pas signé un accord relatif à la gestion concertée des migrations du fait qu’il comporte des dispositions « inappropriées ».

 

 

 

  Le ministre français de l’Intérieur était arrivé la veille au Maroc pour une visite de travail de deux jours. Il a indiqué, à l’issue d’une entrevue avec M. Laenser, avoir évoqué de « vastes sujets » se rapportant à la lutte contre la criminalité, le trafic de stupéfiants et le terrorisme ainsi que d’autres questions d’ordre sécuritaire, aux côtés de la promotion de la coopération en matière de formation, d’échange des missions et entre les collectivités territoriales.

 

  L’immigration, la pratique religieuse musulmane en France et la sécurité, notamment dans la région sahélo-saharienne, ont été au centre des entretiens qu’a eus le ministre à Rabat. La lutte contre le trafic de drogue, le banditisme et la lutte contre le terrorisme ont également figuré au menu de ces discussions.

 

  La coopération policière et sécuritaire ainsi que la lutte contre les stupéfiants sont des axes importants de la coopération France-Maroc.

 

  En 2010, il y avait plus de 463.000 Marocains à détenir un titre de séjour en France, soit la deuxième communauté hors UE après les Algériens. Ils arrivaient en troisième position en matière de délivrance de visas après les Russes et les Chinois. En mai 2001, le Maroc et la France avaient signé un accord relatif aux échanges des jeunes professionnels, à raison de 100 bénéficières chaque année.

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