vendredi 19 avril 2024

8 Mars 2012: la femme rurale à l’honneur

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Mohamed Boudari

 

 

  La femme marocaine comme toutes les femmes du monde célèbre aujourd’hui la journée mondiale de la femme. Cette année, c’est la condition de la femme rurale qui retient l’attention de la communauté internationale.

 

  C’est sous le thème “L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels” que le monde célèbre aujourd’hui la journée internationale de la Femme. Un thème au centre de la 56ème Commission de la condition de la Femme qui se tient depuis la semaine dernière à New York (27 février au 9 mars) avec la participation du Maroc.

 

  “Investissons dans les femmes rurales, éliminons les discriminations dont elles sont victimes en droit et en pratique, veillons à ce que les politiques répondent à leurs besoins, garantissons-leur le même accès aux ressources qu’aux hommes et accordons-leur un rôle à jouer dans la prise de décisions.”tel est  le message du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon dans un message publié à l’occasion de cette journée, où il appelle à une mobilisation plus forte en vue d’éradiquer la faim et la pauvreté.

 

  Pour ce qui est du Maroc, et selon une  note d’information, publiée à cette occasion, par le Haut commissariat au plan (HCP), 58,2% des filles et des femmes rurales âgées de 10 ans et plus étaient sans niveau d’instruction en 2011 (contre 29,8% en milieu urbain) et seules 0,6% ont un niveau supérieur (contre 8,7% dans les villes).

 

  En 2011, le Maroc comptait 16,4 millions de femmes représentant 50,8% de sa population et dont 41,6% vivaient en milieu rural, toujours selon le HCP.

 

  Selon cet organisme, 58,2% des filles et des femmes rurales âgées de 10 ans et plus étaient sans niveau d’instruction en 2011 (contre 29,8% en milieu urbain) et seules 0,6% ont un niveau supérieur (contre 8,7% dans les villes).

 

  En 2011, 16% des ménages ruraux sont dirigés par des femmes (contre 20,8% dans les villes), indique le HCP.

 

  Des chiffres qui en disent long sur la condition de la femme rurale et sur le chemin qui reste à parcourir pour recouvrir les droits qui lui sont reconnus par la constitution et les lois et conventions internationales.

 

  Rappelons au passage que cette occasion était à l’origine une journée internationale des droits des femmes et non journée de la femme.

 

  Elle trouve son origine au début du XXème siècle, La première Journée nationale de la Femme était célébrée sur l’ensemble du territoire des États-Unis, le 28 février  1909.

 

  L’Internationale socialiste réunie à Copenhague a instauré une Journée de la Femme, à caractère international, pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour aider à obtenir le suffrage universel des femmes,et ce en 1910.  

 

  La Journée internationale de la Femme était célébrée pour la première fois, le 19 mars 1911, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse.

 

  En 1977, L’Organisation des Nations unies adopte une résolution enjoignant ses pays membres à célébrer le 8 mars, une “Journée des Nations Unies pour les droits de la Femme et la paix internationale” plus communément appelée par l’ONU “Journée internationale de la femme”.

 

  Un grand hommage à toutes ces inconnues qui se tiennent debout dans nos compagnes et nos montagnes dans des conditions, on ne peut plus dramatiques, et qui ne sont sollicitées que lors des élections pour leurs voix et pour alimenter la propagande et la compagne électorales par leurs douces voix..

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