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Mariano Rajoy a remis les pendules à l’heure de la raison en affirmant sa volonté d’œuvrer à la reprise des négociations maroco-européennes sur la pêche. Le nouveau président du conseil des ministres espagnols s’est déclaré d’autant plus décidé à faire ce qu’il a dit qu’il a été conforté dans cette volonté par les déclarations des services de l’ambassade d’Allemagne à Rabat qui ont affirmés être convaincus – ainsi que leur pays – qu’une nouvelle coopération sur mer entre les deux « rives de la Méditerranée » est nécessaire. Ce qui, au final, conduit à condamner en tant qu’erreur le rejet par le Parlement européen de l’accord provisoire qui liait le Royaume à l’Union.
Les commentateurs qualifient eux cet impair de faute et de non-sens politique. Il leur apparait évident en effet que rejeter un accord qui était à deux mois de son terme obéit à des considérations d’où la saine logique est absente. Ils soupçonnent donc les députés européens de motifs autres que le paternalisme dont ils font preuve envers les habitants de nos provinces sahariennes, comme à chaque fois qu’ils sont en panne de cause à défendre.
Ce dont ces commentateurs sont également sûrs, c’est que, l’accord provisoire de pêche du mois de février 2011 qui devait échoir en février 2012 est, contrairement à ce qu’en disent les députés verts européens, une excellente affaire pour l’Europe. On ne le pourrait à moins : il conduit à céder 250.000 tonnes de poisson de qualité en contrepartie de seulement 36 millions d’euros. Une simple division donne 144 euros pour la tonne, soit 0,144 euro le kilo. C’est, comme on dit chez nous, fabor. Favor, en espagnol.