A chaque printemps, les mélomanes d’ici et d’ailleurs convergent vers Essaouira-Mogador. La cité du vent organise la 19ème édition de son rendez-vous incontournable, le Printemps Musical des Alizés, ainsi du 25 au 28 avril 2019. Demandez le programme !
Et oui ! le temps passe si vite. ça fait 19 ans que l’Association Essaouira Mogador organise le Printemps Musical des Alizés. Un festival dédié à la musique de chambre, à l’art lyrique et à la musique classique en général. Rendez-vous très courus par les mélomanes qui viennent de toutes les villes marocaines mais aussi de l’étranger.
A se remémorer les précédentes éditions, on est ébloui par les orchestres, dont celui de Lille dirigé par le grand Jean-Claude Casadesus, le chœur des trois cultures, les petites formations, les voix de l’opéra …et des noms de virtuoses du piano, violon, violoncelle, harpe…Il va falloir un de ces jours écrire cette histoire. Les catalogues sont là, les images télévisuelles et les press-book.
Une aventure que seule une ville comme Essaouira peut la réussir ! Est-ce étonnant quand on connaît l’histoire culturelle de la cité bénie des dieux ? André Azoulay et ses amies ont compris, il y’a quelques années, l’enjeu de dame culture comme levier de développement économique et d’épanouissement personnel.
Depuis Essaouira, la cité de la musique andalouse, du Malhoun, des Gnaouas…vibre aux sons et chants d’ici et d’ailleurs. Planète music dans la mouvance hard music des années 80, elle ne cesse d’attirer des artistes, des musiciens, des écrivains….tous ensorcelé par ses charmes envoutants. Et ses rendez-vous ont fini par fidéliser une « clientèle » assidue et exigeante. Ils se retrouvent à chacun de ses Moussems dédié aux Andalousies, Gnaouas et musiques du monde, Fado, Jazz et musique classique. Le charme éblouissant de ces rencontres c’est qu’elles sont ouvertes, populaires et gratuites. Avec peu de moyens, des volontés d’acier, le bénévolat des jeunes qui sont en train de prendre la relève, les défis sont surmontés. Et les fêtes se déroulent dans des belles ambiances uniques au monde. C’est le cas pour cette année malgré des difficultés de dernières minutes.
Les espaces mythiques de la ville, Dar Souiri, Bayt Dakira, l’ex synagogue Attia transformée dans les règles de l’art en musée et centre de recherche Haïm Zaafrani, l’église vont vibrer, sans micros, aux sons et chants du paradis ! Un festival totalement acoustique, les voix à cappella…L’envoutement sera totale tellement les pierres de Souira Mogador amplifient les mélodies…
Pour rehausser les spectacles, une très belle et originale exposions est organisée en parallèle. A la galerie Tayeb Seddiki de Dar Souiri, Abdellah Dibaji accroche ses orchestres et musiciens. En mélomane aguerri, il nous offre sa palette chatoyante avec une gestuelle maîtrisée. A admirer ses musiciens on l’impression qu’ils jouent et qu’on les écoute ! Le concert dans le patio et l’expo à côté, la symphonie entre peinture et musique est totale.
A ne pas rater le vernissage le jeudi 25 avril à 19H30. Bonne accrochage et festifs concerts.
Mr André Azoulay présente la cuvée 2019
Parain de tous les événements culturels de la ville, le conseiller de Sa Majesté, son excellence Mr André Azoulay, ne cesse, depuis d’illustres inoubliables années, de promouvoir sa ville.
En lançant l’Association Essaouira Mogador, avec la complicité d’une poignée de Souiris et autres amoureux de la ville, les événements se succèdent, les projets se lancent…
Dorénavant la ville n’est plus à vendre, Essaouira n’est plus oubliée ! Dans l’introduction du catalogue de cette édition, il parle d’une programmation de musique de chambre pour puristes tout en étant ouverte aux profanes. L’exception Souirie !
« Pour sa 19ème édition, du 25 au 28 avril à Essaouira, le Festival des Alizés a fait le choix de privilégier cette année la proximité, l’émotion et le partage que seule procure une écoute purement acoustique. Une écoute intimiste qui apporte toute sa noblesse et toute sa profondeur à la musique de chambre et à l’art lyrique quand rendez-vous leur est donné avec la pureté du son et que les micros sont mis de côté le temps d’une dizaine de concerts exceptionnels, dans le cadre magique de Dar Souiri, de BaytDakira et de l’Eglise d’Essaouira.
Le concert Beethoven l’impétueux, ouvrira les festivités avec duos, trios et piano. Guillaume Vincent, lauréat du prestigieux concours Marguerite Long Thibaut, sera au piano aux côtés du violoncelliste Bruno Philippe lauréat du Concours Tchaikovsky, du clarinettiste primé aux Victoires de la Musique Raphaël Sévère et du violoniste lauréat du Concours International de Musique de l’Orchestre Philharmonique du Maroc,Elias David Moncado.
L’Ensemble Instrumental de Rome nous régalera d’un concert baroque italien intitulé Vivaldi le Glorieux, alors que le trio Métral donnera l’intégrale des trios de Mendelssohn.
Schubert le poète sera mis à l’honneur par le quatuor à cordes Hanson, alors que le duo Métral-Vincent rendra hommage à l’imaginaire de Robert Schumann.
Parce que l’art lyrique a toujours été partie prenante du Festival des Alizés, la soprano Marie-Laure Garnier se produira en récital autour de Brahms.
Enfin pour le concert de clôture qui a pour tradition d’aller au-delà des limites de la musique classique, c’est le trompettiste marocain Hamza Bennani Smires, qui nous a concocté un programme intitulé Les Douces folies de Satie, à la croisée des chemins du jazz et de la musique classique.
Cette édition intimiste du Festival fera aussi office de rétrospective en invitant de nouveau les artistes les plus marquants des 19 éditions précédentes tout en proposant une programmation originale, chaque concert étant dédié à un compositeur unique. »