Une « fausse victime » des attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan à Paris comparaît, mardi, devant la justice française pour « escroquerie aggravée ».
Cette personne, qui prétendait se trouver au Bataclan le 13 novembre 2015 au moment des attentats, a réussi à se faire inscrite sur la « Liste unique des victimes », établie par le parquet de Paris, ce qui lui avait ouvert des droits à l’indemnisation, rapportent les médias du pays.
La personne en question, un homme âgé de 29 ans, est soupçonnée d’avoir escroqué de 77 000 euros le Fonds de garantie des victimes de terrorisme et autres infractions pénales (FGTI) entre janvier 2016 et janvier 2019.
Le ministère public reproche au jeune homme d’avoir produit un faux billet pour prouver qu’il se trouvait au Bataclan le soir du 13 novembre 2015 avec un couple – décédé – dont il prétendait être l’ami.
Plusieurs associations de victimes du terrorisme dont Life for Paris ainsi que le FGTI se sont portées partie civile. C’est l’association Life for Paris, qu’il avait rejoint après les attentats, qui a révélé cette arnaque.
Selon les médias, l’indélicat fraudeur encourt jusqu’à 7 ans de prison et 750.000 euros d’amende pour «escroquerie aggravée».
Selon une liste établie par le FGTI, treize «fausses victimes» des attentats du 13 novembre 2015 ont été punies par la justice.
La dernière condamnation remonte à octobre 2018 lorsqu’une femme de 33 ans a écopé de deux ans de prison dont 18 mois avec sursis pour escroquerie et faux témoignage après avoir prétendu avoir été blessée sur la terrasse du Carillon, dans le Xe arrondissement de la capitale.