dimanche 19 mai 2024

Un parti politique algérien prône la modernisation du système politique pour sortir de «l'autoritarisme»

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Il est nécessaire de moderniser le système politique en Algérie pour sortir de «l’archaïsme et de l’autoritarisme» actuels et lancer les bases de l’édification progressive d’un Etat de droit et d’un « régime démocratique », a affirmé Ali Benflis, ancien Premier ministre algérien et actuel président de «Talaie El Hourriyet».

S’exprimant lors d’un entretien, dimanche à Alger, avec le chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, M. Benflis a indiqué que la Présidentielle est toujours entourée d’opacité qui fait que son parti n’a pas encore décidé de la position à prendre par rapport à ce scrutin prévu le 18 avril prochain.

Deux fois candidat à la Présidentielle, il a soutenu que « le prochain rendez-vous électoral peut ouvrir la voie à une solution de la crise, comme il peut l’aggraver et plonger notre pays dans l’inconnu ».

L’ancien Premier ministre a également mis en avant la rénovation économique pour, a-t-dit, « rompre avec l’économie de rente, dépolitiser l’acte d’investir et créer un climat des affaires susceptible d’attirer les investissements, de créer des emplois et construire une économie diversifiée et moins dépendante des hydrocarbures ». Il a aussi plaidé pour une profonde réforme sociale répondant aux impératifs du progrès, de la cohésion et de la justice sociales.

Militant pour le retour à la légitimité des urnes, le président de « Talaie El Hourriyet » a affirmé dans un communiqué qu’il dispose d’un plan de sortie de crise qui se décline en trois points, à savoir « le dialogue politique inclusif », « le règlement de la question de la légitimité » qui est à l’origine de l’impasse politique par la tenue d’élections « libres et régulières » et « le rassemblement des Algériens, de la classe politique et des forces vives autour d’un projet fédérateur de construction graduelle d’un Etat de droit et d’un régime démocratique ».

Livrant son analyse de la situation politique du pays, il avait auparavant souligné que deux scénarios se présentent pour la Présidentielle d’avril prochain: »L’organisation d’un scrutin honnête, à son échéance constitutionnelle, donnant la parole au peuple souverain (…) ou une reconduction irresponsable du système politique en place par la fraude et la confiscation de la volonté populaire qui plongera notre pays dans l’inconnu ».

 

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