Selon une source de la COMADER, des organisations professionnelles en Espagne ont été entendues pour fournir leurs témoignages concernant la plainte déposée contre ces actes de vandalisme qui ont causé des dommages aux biens marocains sur plusieurs axes routiers.
À cet égard, Lahcen Aderdour, président de l’Association Marocaine des Producteurs Exportateurs de Fruits et Légumes (APEFEL) a confirmé que les manifestations de protestation menées par ces agriculteurs continuent sur plusieurs points routiers, ce qui a conduit la police espagnole à intervenir.
Dans une déclaration à SNRTnews, Aderdour a expliqué que la police arrête les camions marocains pour les rediriger vers d’autres itinéraires routiers afin d’éviter le blocage de leur passage par ces manifestants, entraînant ainsi la destruction de leurs biens, en particulier ceux ciblant les camions portant une immatriculation marocaine.
Et d’ajouter que cette situation a entraîné des pertes car les camions arrivent en retard à leur destination, si leurs biens ne sont pas détruits, exposant ainsi les marchandises à la détérioration.
Un cabinet d’avocats de France a été engagé pour défendre les personnes touchées par ces actes, et la confédération a recouru à la justice car elle a estimé que c’était la seule solution, comme l’a confirmé son président Rachid Benali dans une déclaration précédente à SNRTnews, affirmant que l’objectif était « l’équité et la restauration de la réputation ».
Cette démarche intervient alors que le gouvernement, de son côté, a recouru aux canaux diplomatiques pour traiter le problème du blocage des exportations agricoles marocaines vers l’Union européenne, comme l’a souligné le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, lors de sa conférence de presse du jeudi 29 février 2024.
Benali a également déclaré : « Ce qui nous importe n’est pas le nombre de camions endommagés, mais plutôt notre réputation après que des rumeurs aient circulé selon lesquelles les produits marocains sont impropres à la consommation et interdites« . Ajoutant: « Nous pensons à l’avenir, et si des problèmes internes existent là-bas, ils ne devraient pas nous être imputés« .
La confédération a noté dans un communiqué que le rythme des attaques hostiles s’est intensifié dans les médias ainsi qu’à travers les attaques directes menées par des agriculteurs espagnols visant à saboter les camions transportant les produits agricoles marocains exportés vers l’Union européenne.
Elle a souligné que « les produits agricoles marocains exportés vers l’Union européenne dans le cadre de l’accord de partenariat maroco-européen sont de haute qualité et répondent de manière précise et stricte aux normes légales requises par les marchés européens sans exception« .