vendredi 3 mai 2024

France: Nouvelle mobilisation des gilets jaunes contre la politique fiscale du gouvernement

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Une nouvelle mobilisation des  »gilets jaunes’’, un mouvement citoyen né sur les réseaux sociaux pour dénoncer la hausse des prix des carburants, a commencé à se déployer samedi dans les rues de la capitale Paris.

 

Cette mobilisation est la deuxième du genre après celle qui a rassemblé samedi dernier à Paris plus de 280.000 personnes ayant répondu à l’appel du mouvement des «Gilets jaunes» dont les griefs étaient axés d’abord sur la hausse du prix avant de s’élargir à une dénonciation plus globale en matière de taxation et de baisse du pouvoir d’achat.

Selon les médias français, de nouveaux rassemblements de « gilets jaunes » commençaient à se former à Paris avec l’arrivée vers 9h30 (GMT+1) des premiers manifestants sur les Champs-Elysées, en un geste de défi des autorités qui, bien qu’ayant toléré cette deuxième mobilisation, avaient fixé, pour des raisons de sécurité, la place du Champ-de-Mars comme lieu de mobilisation.

D’après les mêmes sources, des blocages étaient en cours, des barrages, des opérations de péage gratuit ou encore divers rassemblements se formaient dans de nombreuses régions en France.

A Paris, un important dispositif de sécurité, quelque 5.000 membres des forces de l’ordre, a été mis en place pour sécuriser l’Elysée, la Concorde, les ministères, l’Assemblée ou encore le Sénat et empêcher les manifestants de se rassembler autour ou devant ces lieux emblématiques.

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’État, Laurent Nunez avait annoncé courant cette semaine qu’un dispositif de sécurité allait être mis en place pour protéger les lieux sensibles de la capitale, les routes, les gares et chemins de fer qui y mènent, ainsi que les plateformes logistiques. Les autorités avaient également affirmé qu’elles n’allaient toléré aucun débordement.

Selon les médias de l’hexagone, avec ce nouveau rassemblement, le mouvement des Gilets jaunes attend du gouvernement une prise en compte réelle de ses revendications et l’ouverture d’un dialogue constructif.

Au lendemain de la première journée de mobilisation samedi, le gouvernement restait ferme dans ses positions, affirmant qu’il allait ‘’tenir le cap’’ et maintenir la taxe carbone décriée, tout en affirmant ‘’comprendre la colère, la souffrance des Français».

Mais les médias français croient savoir que le gouvernement pourrait annoncer, une fois les manifestations du week-end passées, une inflexion de sa politique de fiscalité écologique. Cette annonce pourrait intervenir mardi prochain et de nouvelles mesures d’aides pourraient être dévoilées, comme un report de la vignette poids lourds.

Le gouvernement, qui considère la taxe carbone comme « un enjeu considérable », avait déjà annoncé des mesures destinées à atténuer les effets de la hausse des prix des carburants sur les ménages modestes. Parmi ces mesures, figure le doublement de la prime à la conversion qui s’élève actuellement à 2.000 euros et l’élargissement du chèque énergie.

Né sur les réseaux sociaux, le mouvement des Gilets jaunes qui refuse toute récupération politique, se veut une expression du ‘’au Ras-le-bol fiscal’’ des Français qui ont l’impression de crouler sous le poids des impôts ce qui se répercute sur leur pouvoir d’achat.

Une enquête Ipsos réalisée pour le compte du journal Le Monde a révélé qu’une grande majorité de Français (73 pc) rejettent la fiscalité écologique et estiment que l’accélération de la hausse du prix du diesel par rapport à l’essence pour lutter contre le changement climatique est « une mauvaise chose».

Le sondage a révélé aussi une profonde défiance des Français vis-à-vis du système fiscal dans sa globalité et ‘’seule une courte majorité de Français (54 %) jugent que son paiement est « un acte citoyen au service de l’intérêt général».

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