jeudi 9 mai 2024

Espagne : le roi commence ses entretiens pour choisir un candidat à l’investiture

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Le roi d’Espagne Felipe VI a commencé lundi 21 août 2023 ses entretiens avec les leaders des partis politiques du Parlement en vue de déterminer qui est le mieux placé pour devenir le prochain premier ministre, a annoncé le palais royal.

En Espagne, c’est le roi qui choisit un candidat pour devenir le chef de son gouvernement. L’investiture débute par des entretiens avec les leaders des partis parlementaires, dans l’ordre croissant.

Lundi 21 août 2023, au matin le leader de l’Union du Peuple navarrais (UPN), qui compte un député, et l’unique élue de Coalition canarienne (CC) ont ainsi rencontré le roi Felipe VI.

Tous deux ont confirmé ensuite à la presse qu’ils voteraient pour le leader du Parti populaire (droite), Alberto Nuñez Feijóo, si celui-ci se présentait à l’investiture.

Le leader de Vox (extrême droite), Santiago Abascal, puis le chef de gouvernement sortant, le socialiste Pedro Sánchez, et enfin Alberto Nuñez Feijóo seront reçus dans cet ordre ce mardi.

Pedro Sánchez et Alberto Nuñez Feijóo revendiquent tous deux de pouvoir se présenter devant les 350 députés élus le 23 juillet pour tenter d’obtenir la confiance de l’assemblée.

Le candidat Feijóo a affirmé de manière répétée que c’était à lui que revenait ce droit en tant que leader du parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges (137) aux dernières législatives.

Mais Pedro Sánchez rétorque que dans un système parlementaire comme le système politique espagnol, le critère décisif n’est pas d’avoir remporté le plus grand nombre de sièges, mais d’être capable de rassembler une majorité sur son nom.

Au premier tour, le candidat à l’investiture doit obtenir la majorité absolue auprès du Congrès des députés, soit 176 voix. Si le candidat n’arrive pas à l’obtenir, il doit se soumettre dans les quarante-huit heures à un deuxième vote, ou une majorité simple suffit.

À l’heure actuelle, Alberto Nuñez Feijóo, outre les 137 députés du PP, peut espérer le soutien des 33 députés de Vox et ceux de deux petits partis régionaux, l’un galicien (nord-ouest), l’autre de l’archipel des Canaries, ce qui lui donnerait 172 voix.

« Perte de temps »

Pour sa part, Pedro Sánchez compte rassembler 178 voix sur son nom, dont celles des sept députés du parti indépendantiste catalan Junts per Catalunya (JxCat), comme ce fut le cas jeudi 17 août 2023 lors de l’élection de la socialiste Francina Armengol à la présidence du Congrès des députés.

Mais ce soutien de JxCat à une investiture de M. Sánchez est très loin d’être acquis, les négociations s’annonçant très dures en raison des exigences du parti catalan de Carles Puigdemont.

Cette situation très complexe fait que le roi Felipe VI ne fera peut-être pas connaître son choix dans l’immédiat.

Sur les 11 partis représentés au Congrès des députés, seuls sept ont accepté de rencontrer le souverain, les deux partis indépendantistes catalans, un parti indépendantiste basque et un petit parti régional galicien, qui rassemblent à eux quatre 21 élus, ayant refusé.

Si l’un des deux candidats échouait à obtenir l’investiture des députés, son rival aurait alors deux mois pour y parvenir, faute de quoi le roi devrait dissoudre le congrès des députés et convoquer de nouvelles élections.

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