jeudi 9 mai 2024

Commonwealth : le Gabon valide son adhésion

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L’adhésion du Gabon au Commonwealth est désormais acté. En témoignage le drapeau tricolore de ce pays qui était compté ceux qui sont montés dans le ciel Landonien ce jour. Un lundi 17 octobre désormais historique pour ce pays.

La journée a été marquée par la rencontre entre le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba et le souverain britannique, par ailleurs chef du Commonwealth, quelque temps après la cérémonie de lévée du drapeau, marquant l’entrée officielle du Gabon au sein de cette communauté qui regroupe 56 Etats membres.

Cette cérémonie comptait également la présence de la secrétaire générale du Commonwealth, Honorable Patricia Scotland KC. Après la cérémonie de levée de couleurs, le président Ali Bongo Ondimba, a échangé avec le monarque britannique Charles III.

Plusieurs points ont été abordés par durant cet entretien dont le plus important qui est la coopération entre le Gabon et la Grande Bretagne.

Il faut rappeler que, le Gabon et le Togo, deux anciennes colonies françaises, ont rejoint en juin 2022 le Commonwealth. L’organisation se compose d’une cinquantaine de pays, en majorité d’anciennes colonies britanniques ayant pour point commun d’entretenir de forts liens historiques et culturels avec la couronne britannique.

Une annonce faite en clôture du sommet annuel du Commonwealth au Rwanda, pays dirigé par Paul Kagame et qui a signé en mai 2022 un accord pour accueillir des migrants expulsés par Londres.

Le soft power déclinant de Paris en Afrique

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a déclaré, alors, que l’adhésion au Commonwealth et ses 2,5 milliards de consommateurs offraient de nouvelles opportunités économiques et éducatives et suscitaient un « engouement » pour l’anglais parmi ses compatriotes. « De nombreuses opportunités s’offrent à nous sur le plan économique, diplomatique et culturel », a abondé le président gabonais Ali Bongo.

Ce ralliement illustre le déclin de la sphère d’influence de la France en Afrique selon certains, et l’efficacité du soft power britannique selon d’autres. Il est vrai que le Commonwealth, lancé juste trois ans avant la montée d’Elizabeth II sur le trône il y a 70 ans, fait preuve d’une santé éclatante .

Il compte aujourd’hui 56 pays regroupant le tiers de l’humanité sur tous les continents, contre seulement neuf à l’origine (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Irlande, Afrique du Sud, Pakistan, Inde et Sri Lanka). Une explosion de ses effectifs liée aux mouvements d’indépendance et de décolonisation, mais qui montre aussi que les anciennes colonies ont tenu à garder de forts liens avec Londres.

Le Commonwealth, galaxie sans contraintes

La force du Commonwealth réside aussi dans l’absence de toute tutelle politique et administrative, et de liens économiques préférentiels. Sa charte se réduit à un engagement en faveur de la démocratie et l’état de droit.

Cet élargissement de l’organisation est le premier depuis l’adhésion du Rwanda, autre pays semi-francophone, en 2009. Le premier pays non anglophone et sans liens historiques avec Londres à entrer dans le Commonwealth avait été le Mozambique, ancienne colonie portugaise, en 1995. Seulement deux pays, l’Irlande et le Zimbabwe, l’ont quitté depuis 1949, même si des retraits ou expulsions temporaires ont été prononcés pour atteintes fondamentales aux droits de l’homme.

Si le Commonwealth était présidé par Feu Elizabeth II, qui ouvrait chacun de ses sommets annuels – en personne ou représentée par son fils, le prince de Galles, comme cela fut le cas cette année -, devenu monarque britannique et chef du Commonwealth après la mort de sa mère, seul un quart de ses membres reconnaissent le roi (la reine avant) comme chef d’Etat (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, une dizaine de pays des Antilles et du Pacifique). Trente-trois d’entre eux sont des républiques (Inde, Pakistan, Afrique du Sud, Nigeria, etc.) et cinq des monarchies (Brunei, Swaziland, Lesotho, Malaisie et Tonga) disposant de leur propre roi, viennent s’y ajouter deux autre républiques qui sont le Gabon et le Togo.

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