Un rapport confidentiel de l’OTAN considère que le gaz algérien comporte des risques pour la sécurité européenne, en raison de l’utilisation du gaz par l’Algérie comme moyen de pression politique, a rapporté Business Insider dans sa version allemande.
Selon Business Insider, citant le rapport confidentiel, l’Algérie, comme la Russie, utilise le gaz pour la pression politique, pointant la menace de l’Algérie contre l’Espagne de couper le gaz, au cas où l’Espagne exporte du gaz algérien vers le Maroc.
Il y a actuellement une rupture entre le Maroc et l’Algérie en raison de divergences politiques, et dans ce contexte, en novembre dernier, l’Algérie n’a pas renouvelé l’utilisation du gazoduc « maghrébin-européen » qui relie l’Algérie au Maroc et à l’Espagne, après l’expiration du contrat.
Sur la base de ces indicateurs, le rapport de l’OTAN a décrit le gaz algérien, lors de son évaluation de la fiabilité de sa dépendance, comme une menace pour la sécurité de l’Europe, qui dépend fortement de l’énergie, surtout que l’Algérie est considérée comme le troisième fournisseur du continent européen.
Il ressort clairement du rapport que les décisions prises par l’Algérie entre l’année dernière et cette année concernant le gaz ont laissé une image négative sur sa réputation, surtout après sa décision d’arrêter l’utilisation du « gazoduc Maghreb-Europe » et sa menace récente contre Madrid de couper le gaz au cas où l’Espagne le réexporterait vers le Maroc.
Ce rapport n’est pas le premier du genre qui met en garde contre le recours de l’Algérie au gaz comme carte de pression, plusieurs médias européens, notamment espagnols, se sont déjà exprimés sur cette question, et ont estimé que l’Algérie utilise la carte du gaz pour faire pression sur Madrid dans certains dossiers, comme celui du Sahara marocain.
Ces pressions ont été parmi les facteurs qui ont poussé Madrid à rechercher de nouveaux fournisseurs et à réduire sa dépendance à l’égard de l’Algérie, comme l’augmentation de ses importations de gaz américain, qui est devenu le premier en proportion des importations, dépassant les importations algériennes, en plus de rechercher de nouveaux accords avec des pays fournisseurs de gaz, comme le Qatar et le Nigeria.