samedi 18 mai 2024

L’Algérie « une belle endormie » » dans un Maghreb où tout change »

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  Lareleve.ma

 

  L’hebdomadaire « Jeune Afrique » a souligné l’immobilisme de l’Algérie, «une belle endormie» dans un monde arabe en évolution, qui tarde à concrétiser les réformes pour rassurer ses citoyens, le tout sur fond de protestations populaires.

 

  « Depuis 2011, le monde arabe évolue à vitesse grand V. Au Maroc, en Tunisie, en Libye ou en Egypte ( ) tout change. En Algérie, en revanche, rien ne bouge », écrit la publication dans son dernier numéro.

 

  Une léthargie qui ressort, selon l’éditorialiste, « du moins en apparence, puisque même les plus fins connaisseurs de ce pays guère accessible au commun des mortels sont bien en peine de décrypter ce qui s’y passe » d’autant plus que « la communication n’est pas la qualité première de ses dirigeants ».

 

  « Rien, pas un son, pas une image, pas un mouvement en provenance d’Alger, hormis les protestations feutrées – et passablement inquiétantes-, d’une population confrontée à un été pénible, ponctué de coupures d’eau et de pannes d’électricité », constate l’éditorialiste Marwane Ben Yahmed.

 

  Pour étayer ce constat d’immobilisme en Algérie, il relève notamment le retard de concrétisation des réformes promises au risque que la population perde patience.

 

  « On attendait un nouveau gouvernement à l’issue des législatives du mois de mai? Rien n’est venu. Sept ministres ont été contraints de quitter l’équipe au pouvoir pour respecter la règle du non-cumul des mandats. Ils n’ont toujours pas été remplacés. La future Constitution, annoncée pour la fin de 2012? La commission censée la rédiger n’est toujours pas en place ».

 

  Globalement, l’éditorialiste considère que ce pays « donne l’impression de se recroqueviller sur lui-même, alors que ses enfants attendent que les choses changent, que sautent enfin les carcans politiques, sociaux ou culturels qui le paralysent et lui interdisent d’exploiter pleinement son formidable potentiel ».

 

  « Le temps presse et la patience des Algériens, peu réputés pour leur stoïcisme, a des limites. Ils méritent, surtout, qu’on les rassure. Et qu’on éclaire leur avenir », conclut-il.

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