Qods Chabâa
Hassan Echaïr expose ses nouvelles œuvres à la Galerie Loft. A partir du 15 février, cet espace d’art casablancais donne à voir certaines œuvres inédites de cet artiste formé à l’Ecole des Beaux-arts de Tétouan et d’Angers en France. L’immatériel et l’éphémère représentent l’éternelle interrogation de Hassan Echaïr. Verre, pierres et cordages, ses structures invitent l’ombre et sa fuite. Sa recherche picturale s’articule toujours autour des matériaux suspendus.
L’aérien le fascine. C’est ce dont témoignent d’ailleurs Yasmine et Meriem Berrada, les deux sœurs propriétaires de la Galerie Loft. « Son vocabulaire plastique n’est pas fondé sur les rapports de couleurs mais sur les tensions graphiques et le jeu d’ombres et de lumières», peut-on lire dans un communiqué de presse.
Quête constante
L’artiste est constamment à la recherche d’un équilibre. «Mon équilibre tient en trois choses: la première m’attache et me retient là-haut, puis une autre m’attire et s’enracine dans les profondeurs. Entre les deux, un flottement, une recherche d’équilibre, des liens, des attachements», témoigne t-il. Né en 1964 à Rommani au Maroc, Hassan Echaïr vit et travaille aujourd’hui à Tétouan.
Hassan Echaïr travaille sur des supports en papier, en toile ou en bois. Au delà de ces moyens conventionnels, il exploite un éventail beaucoup plus large de supports et des matériaux impliquant une diversité de procédés techniques. Son terrain d’intervention est plus vaste, il invente son propre langage, utilisant des matériaux communs, originels comme le fil, le bois et la pierre, mais ceux-ci se transforment et deviennent, signes d’une terre, d’un individu.
C’est cette phénoménologie du temps dans l’espace lisse qui permet la rencontre et le contact. Ce qui lui permet, par là-même, de disposer d’une esthétique de l’hospitalité. Le souci de l’artiste est de créer à la fois le sentiment de l’éphémère et celui de la durée, en suggérant le précaire et la stabilité.