Le candidat démocrate Joe Biden devient le 46ème président des États-Unis selon les projections des médias américains, dont l’Associated Press (AP) et CNN, après sa victoire en Pennsylvanie, son Etat natal, qui lui a permis de dépasser les 270 grands électeurs nécessaires pour gagner.
Avec les 20 votes électoraux de Pennsylvanie, Joe Biden, 77 ans, a maintenant un total de 273 grands électeurs. De son côté, Kamala Harris sera la prochaine vice-présidente des États-Unis. Elle sera la première femme à occuper ce poste ainsi que la première vice-présidente noire et sud-asiatique du pays.
Le président républicain Donald Trump, 74 ans, qui a dénoncé régulièrement des allégations de fraude, a promis des poursuites judiciaires pour contester les résultats.
Joseph Robinette Biden Jr est originaire de Scranton, en Pennsylvanie où il est né le 20 novembre 1942. Homme politique élu sénateur fédéral dans le Delaware entre 1973 et 2009, avant de présider le comité judiciaire et criminel de la chambre haute du Congrès jusqu’en 1995, il fut choisi par Barack Obama comme candidat à la vice-présidence des États-Unis en 2008. Elu et réélu en 2012, il fut le premier vice-président catholique de l’histoire américaine. En 2020, il remporte la primaire démocrate et se lance dans la course à la Maison blanche contre Donald Trump.
Pour les quatre prochaines années, le président élu (il entrera en fonction le 20 janvier 2021) a pour ambition « d’être le président de tous les Américains ». il entend « reconstruire le pays » et restaurer « l’âme de la nation » malmenée par le président Trump.
De fait, Joe Biden va avoir du boulot. Non seulement il va devoir prendre à bras le corps la lutte contre la pandémie de coronavirus qui frappe cruellement l’Amérique du Nord, mais il va aussi devoir faire face aux troubles sociaux qui menacent, rétablir une économie chancelante qui jette à la rue des milliers de pauvres.
Enfin, il devra rapidement redorer l’image de l’Amérique dans le monde, une image méchamment écornée par quatre années d’une politique faite d’unilatéralisme et de nationalisme exacerbé fondée sur une diplomatie construire au fil des humeurs et des tweets du Président Trump.