vendredi 17 mai 2024

Le Nobel de littérature 2018 à la Polonaise Olga Tokarczuk et le prix 2019 à l’Autrichien Peter Handke

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Le Prix Nobel de littérature 2018 a été attribué à l’écrivaine polonaise Olga Tokarczuk, et celui de 2019 est revenu à l’auteur autrichien Peter Handke, a annoncé, jeudi à Stockholm, l’Académie suédoise.

Au titre de 2019, c’est donc l’écrivain autrichien Peter Handke, 76 ans, qui remporte la distinction. Il est récompensé pour une œuvre qui, « forte d’ingénuité linguistique, a exploré la périphérie et la singularité de l’expérience humaine », a déclaré le secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise, Mats Malm lors de l’annonce du palmarès.

Peter Handke, qui a publié plus de 80 ouvrages, est l’un des auteurs de langue allemande les plus lus et les plus joués dans le monde. Il a publié son premier roman, Les frelons, en 1966, avant d’accéder à la notoriété avec L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty, en 1970, puis Le malheur indifférent (1972), bouleversant requiem dédié à sa mère.

Un jour, il a déclaré à propos du Nobel de littérature : « Il faudrait enfin le supprimer. C’est une fausse canonisation » qui « n’apporte rien au lecteur ». L’Académie ne lui en a visiblement pas tenu rigueur.

Olga Tokarczuk distinguée pour son « imagination narrative » et sa « passion encyclopédique »

Au titre de 2018, l’auteure polonaise Olga Tokarczuk, 57 ans, est récompensée pour « une imagination narrative qui, avec une passion encyclopédique, symbolise le dépassement des frontières comme forme de vie », a expliqué Mats Malm à Stockholm. Olga Tokarczuk avait déjà été distinguée sur la sphère internationale en recevant le Man Booker Prize en mai 2018 pour son ouvrage Les Pérégrins.

Auteur d’une douzaine d’ouvrages, elle est considérée comme la plus douée parmi les romanciers de sa génération en Pologne. Son œuvre, extrêmement variée et traduite dans plus de 25 langues, va du conte philosophique (Les Enfants verts, 2016) au roman policier écologiste engagé et métaphysique (Sur les ossements des morts, 2010), sans oublier un roman historique de 900 pages, Les livres de Jakob (2014).

Engagée politiquement à gauche, écologiste et végétarienne, l’écrivaine, la tête toujours couverte de dreadlocks, n’hésite pas à critiquer la politique de l’actuel gouvernement conservateur nationaliste de Droit et Justice (PiS).

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