L’organisation des Nations-Unies a appelé vendredi à protéger les droits, les langues et les cultures des peuples autochtones et à les aider à choisir la voie de leur développement, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des peuples autochtones, qui coïncide avec le 9 août de chaque année.
2019 est également l’Année internationale des langues autochtones, telle qu’instaurée par l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Selon l’ONU, près de la moitié des quelque 6.700 langues recensées dans le monde sont menacées de disparition et beaucoup d’entre elles sont des langues autochtones.
Dans un message à cette occasion, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé l’importance de ces langues, en ce sens qu’elles sont « inextricablement liées à notre culture, notre histoire et notre identité ». « A chaque fois qu’une langue disparaît, le monde se voit perdre tout un savoir traditionnel », a-t-il déploré.
De son côté, la Directrice générale de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a prévenu que la disparition des langues autochtones constitue « une véritable menace pour les communautés concernées et leur patrimoine unique, ainsi que pour notre diversité mondiale et notre potentiel créatif et novateur ».
Selon l’ONU, le monde compte actuellement environ 370 millions d’autochtones. Beaucoup sont encore privés de droits élémentaires, et continuent de voir leur mode de vie, leur culture et leur identité menacés par une discrimination systématique et l’exclusion.
« Une situation en contradiction avec la Déclaration des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones et les 17 Objectifs de développement durable (ODD) qui promettent de ne laisser personne de côté d’ici 2030 », a relevé M. Guterres.