vendredi 26 avril 2024

La Nasa a créé un robot-serpent qui va révolutionner l’exploration du Système solaire

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Pour explorer le Système solaire, un rover, c’est bien. Mais ça a ses limites. Celles imposées par des terrains hostiles, par exemple. Alors, les chercheurs imaginent de nouvelles solutions. Parmi lesquelles, un robot autonome aux allures de serpent.

Sous la croûte glacée d’Encelade, l’une des nombreuses lunes de Saturne, se cache probablement un océan liquide. Et les chercheurs imaginent qu’il pourrait s’y trouver quelques formes de vie extraterrestre. Pour en avoir le cœur net, il faudra sans doute y aller voir. Oui, mais Saturne, c’est loin. Et les rovers tels que ceux envoyés jusqu’ici sur Mars pourraient ne pas être très adaptés à l’exploration du paysage de glace d’Encelade.

Qu’à cela ne tienne, les équipes du Jet Propulsion Laboratory (JPL, Nasa) ont décidé de relever le défi. Ils ont imaginé un genre nouveau de robot pour l’exploration de terrains extrêmes. Un robot autopropulsé et autonome baptisé EELS – en abréviation d’Exobiology Extant Life Surveyor. Un robot qui a ceci de très particulier qu’il ressemble… à un serpent !

« EELS a la capacité d’aller dans des endroits où les autres robots ne peuvent pas aller. Bien que certains robots soient meilleurs sur un type de terrain particulier ou sur un autre, l’idée de celui-ci est de lui offrir la possibilité de tout faire », explique Matthew Robinson, chef de projet au JPL, dans un communiqué. « Lorsque vous vous rendez dans des endroits où vous n’êtes pas sûr de ce que vous trouverez, vous souhaitez envoyer un robot polyvalent, conscient des risques, préparé à l’incertitude et capable de prendre des décisions par lui-même. »

Aucun terrain ne lui résistera

Ainsi, EELS a-t-il été conçu pour être à même de se déplacer et de s’orienter sur une grande variété de terrains. Un peu partout dans notre Système solaire, finalement. Y compris sur Terre, au besoin. Dans du sable ou sur de la glace, sur les parois de falaises ou dans les cratères trop escarpés pour les rovers, dans des tubes de lave souterrains ou encore les labyrinthes dessinés dans des glaciers. Et sur le sol gelé d’Encelade, jusqu’aux fissures d’où s’échappent les panaches de vapeur d’eau chargée en acides aminés observés par la mission Cassini.

 
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