vendredi 26 avril 2024

A Koufroun au Tchad, 20.000 réfugiés soudanais en grand péril

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Des milliers de Soudanais, très majoritairement des femmes et des enfants, traversent chaque jour le petit cours d’eau asséché qui marque la frontière, pour se réfugier au Tchad.

En ce début mai, ils sont au moins 20.000 à avoir trouvé refuge dans un camp de fortune dans le village tchadien de Koufroun, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), qui gère tant bien que mal leur prise en charge avec d’autres agences onusiennes et des ONG.

A quelques centaines de mètres vers l’est, c’est le Darfour-Ouest, l’une des provinces soudanaises les plus touchées – avec la capitale Khartoum – par la guerre sans merci que se livrent depuis le 15 avril l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo.

La plupart des réfugiés ont fui la petite ville soudanaise de Tendelti, à une vingtaine de kilomètres de Koufroun, en proie à d’intenses combats.

Ils arrivent souvent les mains vides, signe de la précipitation de leur exode depuis ce Darfour-Ouest où l’ONU a recensé une centaine de personnes tuées depuis une semaine. Mais où bien plus ont sans doute péri, faute d’informations fiables.

D’autres portent péniblement quelques biens, quelques vivres, en progressant sous une chaleur écrasante dans cette zone sahélienne pour trouver un abri notamment à l’ombre de grands mais rares acacias, sous lesquels leurs prédécesseurs et les humanitaires ont érigé des abris de fortune, selon des journalistes de l’AFP sur place.

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