vendredi 26 avril 2024

Guterres: L’éducation est « l’arme la plus puissante » pour lutter contre le racisme

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 L’éducation est « l’arme la plus puissante » pour lutter contre le racisme hérité de l’esclavage qui sévit aujourd’hui, a souligné lundi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, alors que l’Assemblée générale se réunissait pour marquer la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.

“Il nous incombe de lutter contre l’héritage raciste de l’esclavage”, a affirmé le chef de l’ONU, ajoutant que “l’arme la plus puissante de notre arsenal est l’éducation”.

“Les cicatrices de l’esclavage sont toujours visibles dans les disparités persistantes de richesse, de revenus, de santé, d’éducation et d’opportunités”, a relevé M. Guterres, soulignant également la résurgence actuelle de la haine suprémaciste blanche. La traite des esclaves a garanti la richesse et la prospérité des colonisateurs, tout en dévastant le continent africain et entravant son développement pendant des siècles, a-t-il ajouté.

“L’ombre de l’esclavage plane toujours sur la vie des personnes d’ascendance africaine qui portent avec elles le traumatisme transgénérationnel et qui continuent d’être confrontées à la marginalisation, à l’exclusion et au sectarisme”, a-t-il dit. Les gouvernements du monde entier devraient introduire des leçons dans les programmes scolaires sur les causes, les manifestations et les conséquences profondes de la traite transatlantique des esclaves, a souligné le chef de l’ONU.

“Nous devons apprendre et enseigner l’horrible histoire de l’esclavage, et nous devons apprendre et enseigner l’histoire de l’Afrique et de la diaspora africaine, dont les peuples ont enrichi les sociétés partout où ils sont allés et ont excellé dans tous les domaines de l’activité humaine”, a affirmé le responsable onusien. “En enseignant l’histoire de l’esclavage, nous aidons à nous prémunir contre les pulsions les plus vicieuses de l’humanité, et en honorant les victimes de l’esclavage, nous redonnons une certaine dignité à ceux qui en ont été si impitoyablement dépouillés”, a ajouté M. Guterres.

De son côté, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Csaba Kőrösi, a déclaré que si la traite transatlantique des esclaves est terminée, les fondements sur lesquels elle reposait n’ont pas été complètement démantelés, ajoutant que le racisme, y compris le racisme et la discrimination anti-noirs, est toujours présent dans les sociétés. “De nombreux Africains et personnes d’ascendance africaine continuent de sentir qu’ils mènent une bataille difficile pour la reconnaissance d’une atteinte à leurs droits qui n’a été ni réparée ni rectifiée”, a-t-il souligné.

C’est pourquoi cette Journée de commémoration est si importante, car elle crée un espace pour réfléchir sur un chapitre sombre et honteux de l’histoire commune du monde, a-t-il dit.

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