Une délégation du Millennium Challenge Corporation (MCC) a effectué, jeudi, une visite de terrain à deux projets dans la province de Fahs-Anjra, qui s’inscrivent dans le cadre du programme de coopération « Compact II », financé par le gouvernement des États-Unis, représenté par MCC.
Cette délégation, composée de la vice-présidente adjointe principale à MCC, Kyeh Kim et du vice-président adjoint à MCC en charge des infrastructures, de l’environnement et du secteur privé, Jonathan Richart, a effectué une visite à l’Institut pluridisciplinaire des métiers de la logistique et de l’industrie (IPMLI) à Fahs-Anjra, qui a été initié avec le soutien du Fonds « Charaka », mis en place dans le cadre du programme de coopération « Compact II », indique un communiqué de l’Agence Millennium Challenge Account–Morocco (MCA-Morocco).
Le Fonds « Charaka » se veut une contribution à la promotion de l’insertion professionnelle des jeunes, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises et à l’adoption de modes de gouvernance concertés avec les professionnels.
Lors de cette visite, qui s’est déroulée en présence de la directrice générale de l’Agence Millennium Challenge Account–Morocco (MCA-Morocco), Malika Laasri, de la directrice résidente de MCC au Maroc, Carrie Monahan, et son adjointe Claudia Pirelade, et du directeur du développement et du management de projets à l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), Abdelkrim Zouaoui, Mme Kim a pu relever la qualité des travaux d’infrastructures réalisés au niveau de cet institut, qui ont été achevés dans le respect des délais grâce à la mobilisation des différents intervenants, indique un communiqué de l’Agence MCA-Morocco.
Ces travaux ont porté sur la construction d’un bloc administratif (R+2), d’ateliers, de magasins, de hangars et d’un internat, ainsi que la réalisation d’une piste de manœuvre, d’aménagements extérieurs et paysagers, de l’éclairage extérieur et de travaux de VRD et assainissement.
Cette visite a été l’occasion également de souligner la nécessité de redoubler d’efforts et de renforcer la coordination, en vue de parachever les autres composantes du projet, à savoir la fourniture, l’installation et la mise en services des équipements et le recrutement et la formation du personnel de l’institut, a relevé la même source. Doté d’un budget de près de 113,6 millions de dirhams (MDH), dont un apport de 98,3 MDH du Fonds « Charaka », ce projet est porté par l’OFPPT.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes orientations royales en matière de mise en œuvre d’une nouvelle génération d’établissements de formation professionnelle (EFP), impliquant au mieux le secteur privé, ce projet est le fruit d’un partenariat avec la Fédération nationale du transport multimodal (FNTM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (TTA).
Sont partenaires également à ce projet, du secteur public, le ministère de l’Industrie et du commerce, le Holding Al Omrane, l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN), l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) et l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC).
Devant entrer en service à l’occasion de la prochaine saison de formation en septembre 2023, l’IPMLI offrira une capacité d’accueil annuelle de 412 sièges pédagogiques, dont 276 sièges au titre de la formation professionnelle de base (technicien et technicien spécialisé) dans 5 filières, à savoir le génie mécanique, le génie électrique, la logistique, l’électricité industrielle et la qualité, sécurité et environnement (HSE). Prévus dans le cadre de la formation qualifiante, les 136 sièges pédagogiques restants permettront de renforcer les compétences des stagiaires dans les métiers de maintenance des engins lourds et véhicules industriels, de manutention des engins portuaires et d’opérateur de terminal portuaire. La délégation a également effectué une visite au lycée collégial Sidi Ahmed Ben Ajiba dans la commune de Melloussa (province de Fahs-Anjra), l’un des 34 établissements scolaires bénéficiaires au niveau de la région TTA du projet « Education secondaire » relevant du programme « Compact II ».
Cette visite, qui a été marquée également par la participation de représentants de l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF-TTA), a été l’occasion de s’enquérir de la mise en œuvre des actions programmées au titre du Projet d’établissement intégré (PEI), pilier central du modèle « Lycée Attahadi », qui constitue la principale composante du projet « Education secondaire » et vise à rehausser l’efficacité et la performance des établissements scolaires et à améliorer les apprentissages et les résultats scolaires des élèves. Elaboré selon une démarche participative, le PEI constitue une feuille de route identifiant les priorités d’intervention au niveau de chaque établissement scolaire, ainsi que les actions à mettre en œuvre et le budget nécessaire. Par ailleurs, cette visite a permis de noter la consistance des travaux d’infrastructure qui ont été réalisés au niveau du lycée collégial Sidi Ahmed Ben Ajiba dans l’objectif d’améliorer l’environnement d’apprentissage de ses 743 élèves, dont 57 internes.
La visite a été l’occasion aussi de relever la qualité des équipements (informatiques, didactiques, robotiques, éducation physique, clubs scolaires, laboratoires de langues, etc.) qui ont été mis à la disposition de cet établissement scolaire, dans l’objectif de promouvoir des pratiques pédagogiques novatrices, d’améliorer l’apprentissage des disciplines scientifiques et de renforcer les capacités d’innovation des élèves.
Elle a permis également à la délégation d’échanger avec des élèves et des enseignants actifs au sein des 5 clubs parascolaires (droits de l’Homme, culture et arts, environnement et santé, soft skills & médias et communication) mis en place dans cet établissement, en vue de dynamiser la vie scolaire. Il est à noter que les 15 projets bénéficiaires du soutien du Fonds « Charaka », totalisant un investissement d’environ 1,076 milliard de dirhams, portent sur la création de 9 EFP et l’extension, la réhabilitation et/ou la reconversion de 6 EFP existants.