samedi 18 mai 2024

Algérie: Amnesty international dénonce des expulsions massives de subsahariens

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Amnesty international (AI) a condamné dans son dernier rapport rendu public, jeudi, les arrestations arbitraires, l’impunité pour les atteintes aux droits de l’homme et les expulsions massives des migrants en Algérie.

 

L’ONG affirme que cette année encore, les autorités algériennes ont emprisonné arbitrairement des manifestants pacifiques, des défenseurs des droits humains, des militants et des journalistes.

AI poursuit, dans son rapport sur la situation des droits de l’homme dans le monde pour l’année 2017-2018, que les associations ont continué d’être confrontées à des restrictions injustifiées, tandis que la législation limitant le droit de former des syndicats est restée en vigueur.

Elle rappelle qu’en janvier dernier, de nouvelles mesures d’austérité annoncées par le gouvernement ont déclenché des manifestations et des grèves, en particulier dans le nord de la Kabylie et dans des régions chaouies, ajoutant que les autorités ont arrêté et poursuivi en justice des militants pacifiques, dont des personnes qui manifestaient contre le chômage ou au sujet des services publics. Elle rapporte également que des manifestants qui exprimaient leur solidarité avec des militants détenus ont également été incarcérés, de même que des journalistes et des blogueurs qui couvraient les manifestations sur les réseaux sociaux.

Les pouvoirs publics, a poursuivi le rapport, ont maintenu dans un vide juridique de nombreuses associations, dont Amnesty International Algérie et d’autres groupes de défense des droits humains, en n’accusant pas réception de leur demande d’enregistrement aux termes de la Loi relative aux associations, « extrêmement restrictive ».

Le rapport, qui énumère les cas de violation des droits de l’homme, d’emprisonnement arbitraire et des restrictions des libertés en Algérie, notamment les libertés syndicales et des droits des travailleurs, relève que «les autorités algériennes n’ont pris aucune mesure pour ouvrir des enquêtes et combattre l’impunité en ce qui concerne les graves atteintes aux droits humains et les possibles crimes contre l’humanité, notamment les homicides illégaux, les disparitions forcées, les viols et les autres formes de torture, commis par les forces de sécurité et les groupes armés dans les années 1990, au cours du conflit interne qui a déchiré l’Algérie et a fait, selon les estimations, quelque 200 000 morts ou disparus ».

Concernant la situation des migrants en Algérie, le rapport d’Amnesty international évoque les campagnes d’arrestation et d’expulsion massives des migrants «sur la base d’un profilage ethnique».

 

 

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