dimanche 19 mai 2024

Démission de Theresa May: Bruxelles maintient sa position sur le Brexit

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La Commission européenne a souligné, vendredi, que les Vingt-sept maintiennent leur position sur l’accord du Brexit qui ne peut être renégocié, malgré la démission de la Première ministre britannique Theresa May.

L’accord de retrait du Royaume-Uni de l’UE demeure le « seul et le meilleur possible », a indiqué une porte-parole de la Commission dans une déclaration à la presse, notant que « nous allons respecter et continuer à travailler avec le successeur” de Mme May.

Les leaders des 27 pays devant rester dans l’Union européenne après le départ du Royaume-Uni, prévu initialement le 31 mars mais repoussé finalement au 31 octobre en 2019, ont affirmé à maintes reprises leur attachement à l’accord sur le Brexit, tout en exprimant leur souhait d’établir « un partenariat aussi étroit que possible avec le Royaume-Uni à l’avenir », rappelle-t-on.

Lors de leur sommet d’avril dernier, ils avaient insisté que « l’accord de retrait ne saurait être rouvert, et que tout engagement, toute déclaration ou tout autre acte unilatéral devrait être compatible avec la lettre et l’esprit de l’accord de retrait et ne doit pas faire obstacle à sa mise en œuvre ».

Alors que les Britanniques se sont rendus jeudi aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen, dans un contexte marqué par le Brexit, Theresa May a annoncé, vendredi, sa démission de son poste de chef du Parti conservateur, exacerbant ainsi l’incertitude dans le pays autour du divorce avec l’UE.

Dos au mur, Mme May, qui subissait depuis plusieurs jours la pression de nombreux membres de son propre camps pour fixer une date de son départ, a fini par jeter l’éponge.

Après un long chemin de croix, la Première ministre britannique, dont la démission sera effective le 7 juin, paie le prix amer de son incapacité à concrétiser le Brexit après moult rebondissements et péripéties qui ont mené le pays vers une impasse politique sans précédent.

Mme May, qui devrait rester Première ministre jusqu’à la désignation d’un nouveau leader des « Tories » a abattu cette semaine sa dernière carte en proposant aux députés de voter sur un nouveau projet de loi qu’elle a présenté comme « la dernière chance de mettre en oeuvre le processus du Brexit ».

Avec ce plan, qui prévoit une série de compromis, dont la possibilité de voter sur un second référendum et le maintien dans une union douanière temporaire avec l’UE, pour tenter d’accroître les chances de faire adopter l’accord de retrait négocié âprement avec Bruxelles et déjà rejeté à trois reprises à la Chambre des communes, la dirigeante s’est attirée les foudres des Brexiters aussi bien au sein de son parti que dans l’opposition.

L’étau s’est ainsi resserré davantage sur Mme May dont la gestion du dossier du Brexit a été de plus en plus décriée ces derniers mois. Ne parvenant pas à mettre fin au cafouillage et au chaos engendrés par le processus interminable du Brexit, elle a quitté le navire à mi-chemin pour éviter un naufrage annoncé.

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