vendredi 21 juin 2024

« Bad Boys : Ride or Die » est-il l’épisode de trop de la saga ?

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En l’an de grâce 1995, Will Smith et Martin Lawrence créaient le duo des Bad Boys sous la houlette de Michael Bay. Pas loin de trente ans et deux suites plus tard, Michael Bay n’est plus aux commandes mais le producteur Jerry Bruckheimer fait revenir le duo de flics mauvais garçons pour tenter de laver la mémoire de leur mentor décédé et accusé de corruption. Les voilà à leur tour poursuivis par la police !

Adil El Arbi et Bilall Fallah, déjà réalisateurs du précédent opus Bad Boys For Life, rempilent avec pour mission (et ils l’ont acceptée) de dynamiser un scénario qui a dû s’autodétruire en cours de route (s’il a jamais existé). De côté de l’histoire, aucun effort n’a été fait. Tout est vu, revu et re-revu. Mais on veut bien, comme les petits enfants, qu’on nous raconte toujours la même chose si on y met du cœur à l’ouvrage.

   « Vintage » ou « ringard »

Bad Boys : Ride or Die fait partie de ces films qui demandent de laisser son esprit critique à l’entrée et son cerveau dans un verre d’eau. Il faut bien avouer que même après ces indispensables précautions, on se demande ce qu’on fait là tant tout cela sent le réchauffé. Bad Boys For Life a rapporté 424 millions de dollars pour un coût de 90 millions. On peut trouver dans ces informations un élément de réponse quant au « pourquoi ? » qui revient régulièrement en tête pendant la projection du film.

Il est de notoriété publique que Will Smith a perdu un peu de son aura de mec sympa quand il a appliqué sa main sur la figure de Chris Rock à la cérémonie des Oscars 2022. Il redore son blason à l’or fin en reprenant son rôle ultra-cool. Il parait, par ailleurs, totalement immunisé contre le vieillissement. On aimerait pouvoir en dire autant des vannes qu’il échange avec son complice. On les trouvera « ringardes » ou « vintage » selon le degré d’indulgence qu’on ressentira pour l’ensemble.

   De l’action efficace

Du côté de l’action, rien à dire. Le duo de réalisateurs se secoue les caméras et les drones entre deux sketches à vocation comique des stars. Ils font de leur mieux. Mais ce n’est pas assez pour dissimuler le manque d’originalité de ce quatrième opus qui ne pourra vraiment satisfaire que les inconditionnels de la saga. Bad Boys : Ride or Die propose le titre du film qui est celui de trop. On ne leur souhaite pas de mourir mais prendre leur retraite pourrait être judicieux.

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