mercredi 26 juin 2024

Des microplastiques retrouvés dans les testicules d’humains et de chiens participant à une étude

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Chacun des hommes et des chiens étudiés par des chercheurs américains avait dans les testicules des traces de microplastiques, des substances pouvant être liées à la fois à la pollution environnementale et à l’infertilité

Des chercheurs de l’Université du Nouveau-Mexique (Etats-Unis) ont découvert des microparticules de matière plastique dans les testicules des sujets qu’ils ont étudiés dans le cadre de leurs travaux scientifiques. Les spécialistes se sont intéressés à des humains et à des chiens. Des microplastiques ont été retrouvés chez chacun des individus ayant participé à l’étude sans exception, ont indiqué les auteurs du texte publié le 15 mai dernier dans Toxicological Science.

Les scientifiques ont précisé que le taux de plastique décelé dans les organes reproducteurs des hommes était presque trois fois plus important que chez les animaux. En moyenne, un gramme de tissu humain contenait quelque 329 microgrammes de plastique. Les responsables de l’étude n’ont pas caché leur surprise face à ces résultats. Douze types différents de microplastiques ont par ailleurs été trouvés lors des analyses. Le plus fréquemment présent était le polyéthylène (PE).

   Le décompte des spermatozoïdes

Cette molécule est notamment utilisée pour fabriquer des sacs et des bouteilles en plastique, indique Science Alert ce lundi. Elle se trouve être connue pour son rôle prépondérant dans la pollution due au plastique. Les auteurs de l’étude ont aussi décidé d’évaluer à la concentration de spermatozoïdes chez les sujets afin de mettre au jour un éventuel effet sur la fertilité. Ils se sont concentrés sur les chiens, l’opération n’étant pas possible chez les humains.

Dans les tissus des animaux, les scientifiques ont montré que le faible nombre de spermatozoïdes était corrélé à une présence élevée de polychlorure de vinyle (PVC). Ce constat est d’autant plus inquiétant que ce polymère est très répandu dans le monde, dans les usines comme dans les foyers. Reste que les chercheurs souhaitent désormais se livrer à un décompte similaire sur des sujets humains afin de déterminer si ces derniers sont aussi victimes du même phénomène.

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