lundi 20 mai 2024

États-Unis:Le chef de file des démocrates a appelé à des élections en Israël

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Le chef de file des démocrates au Sénat américain a appelé jeudi à des élections en Israël, qualifiant le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’«obstacle pour la paix» — une nouvelle illustration du changement de ton de Washington sur la gestion de la guerre à Gaza.

La coalition gouvernementale «menée par Netanyahu ne correspond plus aux besoins d’Israël après le 7 octobre», date de début de la guerre avec le mouvement palestinien Hamas, a déclaré Chuck Schumer lors d’un discours.

«Le Premier ministre Netanyahu s’est égaré, laissant sa survie politique passer avant l’intérêt supérieur d’Israël», a ajouté cet influent élu américain depuis l’hémicycle du Sénat.

Cette nouvelle marque de défiance américaine envers le chef du gouvernement israélien intervient quelques jours après des propos du président Joe Biden assurant que Benjamin Netanyahu «faisait plus de mal que de bien à Israël».

Sollicité par l’AFP, le cabinet de Netanyahu n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat. Son parti, le Likoud, a toutefois fustigé les propos de M. Schumer, assurant que la politique du Premier ministre était «soutenue par la grande majorité de la population» israélienne.

«Israël n’est pas une république bananière», a-t-il lancé dans un communiqué.

   Point critique

Chef de la majorité démocrate au Sénat et élu juif de plus haut rang aux États-Unis, Chuck Schumer s’était jusqu’ici montré très prudent dans ses critiques contre l’allié israélien et la façon dont il mène son offensive à Gaza.

Mais Israël est à un «point critique» après cinq mois de conflit, a-t-il estimé, jugeant que «de nouvelles élections étaient la seule manière de permettre la tenue d’un processus décisionnel sain» sur l’avenir du pays.

Selon M. Schumer, qui a aussi appelé à la démission du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en place depuis 2005, Benjamin Netanyahu est «trop disposé à tolérer le bilan humain parmi les civils à Gaza, qui entraîne le soutien international à Israël vers des niveaux historiquement bas».

Or, estime-t-il, Israël «ne peut pas survivre s’il devient un paria».

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