dimanche 19 mai 2024

COP28:Les pays du monde entier approuvent une décision historique sur les énergies fossiles

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Pour la première fois, les pays du monde entier ont approuvé mercredi lors de la 28e conférence sur climat de l’ONU à Dubaï un compromis historique ouvrant la voie à l’abandon progressif des énergies fossiles causant le réchauffement, malgré les nombreuses concessions faites aux pays riches en pétrole et en gaz. 

«Nous avons une formulation sur les énergies fossiles dans l’accord final, pour la première fois», s’est félicité Sultan Al Jaber, président émirati de la COP28, qui avait été contesté ces derniers mois en raison de sa direction de la compagnie pétrolière des Émirats arabes unis, Adnoc.

Il aura fallu près de 30 ans de COP pour «arriver au début de la fin des énergies fossiles», a applaudi le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra.

Le texte adopté par consensus, sans qu’aucun des 194 pays ni l’Union européenne n’objecte, est un compromis imparfait, ont noté de nombreux délégués et ONG. Il n’appelle pas directement à la sortie des énergies fossiles, décevant la centaine de pays qui l’exigeaient. Et il inclut des failles pour les pays qui souhaitent continuer à exploiter leurs réserves d’hydrocarbures.

Le soulagement général contraste avec la déception des pays insulaires rongés par la montée des océans, qui voulaient une décision plus forte contre les fossiles.

«Nous avons fait un pas en avant par rapport au statu quo mais c’est d’un changement exponentiel dont nous avions vraiment besoin», a regretté la représentante des îles Samoa Anne Rasmussen, dont le pays préside l’alliance des petits États insulaires (Aosis). Les délégués l’ont longuement applaudie, debout.

Le Brésil a exhorté les pays riches à apporter «les moyens nécessaires» aux nations en développement, pour qu’elles puissent elles aussi installer des centrales solaires, passer à l’électrique et assurer leur essor économique.

Le chef de l’ONU Climat Simon Stiell a d’ailleurs appelé le monde à passer aux actes, et tout de suite. «Tous les gouvernements et toutes les entreprises doivent maintenant transformer sans tarder ces engagements en résultats concrets pour l’économie», a-t-il dit.

L’accord, huit ans après celui de Paris sur le climat, est adopté à la fin d’une année 2023 qui sera la plus chaude jamais enregistrée.

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