vendredi 26 avril 2024

Les bactéries présentes dans la viande seraient à l’origine d’infection urinaire

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Grâce à une nouvelle technique génomique, des chercheurs ont estimé que, chaque année, plus de 480 000 infections des voies urinaires aux États-Unis pourraient être dues à des souches d’E.coli d’origine alimentaire. L’étude fournit des preuves que les souches nocives de cette bactérie sont transmises de l’animal à l’humain par l’intermédiaire de l’approvisionnement alimentaire.

D’après une nouvelle étude américaine, des souches d’Escherichia coli d’origine alimentaire pourraient causer chaque année entre 480 000 et 640 000 infections des voies urinaires aux États-Unis. La majorité des produits à base de viande crue seraient contaminés par la bactérie selon les données de la Food and Drug Administration américaine. Si certaines souches d’E. coli sont connues pour provoquer des diarrhées, d’autres sont associées à des infections urinaires, mais aussi rénales et sanguines.

« Les gens considèrent souvent les infections de la vessie comme des désagréments mineurs, mais la vessie est une porte d’entrée importante vers les reins et la circulation sanguine des patients », a déclaré dans un communiqué Cindy Liu, professeure agrégée en santé environnementale et professionnelle et coauteure de l’étude.

8 % des infections urinaires attribuables à la consommation de viande

Les chercheurs ont présenté une approche génomique afin de déterminer l’origine précise d’infections urinaires dues à E. coli. D’une part, ils se sont procurés du poulet, de la dinde et du porc crus achetés dans des épiceries et en ont isolé la bactérie. D’autre part, ils ont collecté des isolats d’E. coli dans l’urine et le sang de patients américains hospitalisés pour des infections des voies urinaires dans la région de Flagstaff en Arizona.

L’analyse comparative des génomes de la bactérie provenant de la viande et de l’humain a montré qu’environ 8 % des infections urinaires considérées dans la région de Flagstaff pouvaient être attribuées à la viande. Les chercheurs ont ensuite élargi ces résultats à l’ensemble de la population américaine.

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