Des effets qui varient d’une catégorie de population à l’autre

Il est intéressant de noter que, sur le long terme, les effets néfastes des horaires atypiques ont été particulièrement flagrants chez les actifs qui avaient des horaires de travail stables dans la vingtaine, avant d’en changer à la trentaine. 

Par ailleurs, Wen-Jui Han a remarqué que certaines catégories de la population américaine sont plus exposées que d’autres à ces risques. Les femmes qui travaillaient avec des horaires atypiques avaient davantage tendance à présenter des troubles du sommeil que leurs homologues masculins. Mais ce sont surtout les femmes noires qui souffrent des effets néfastes du travail en décalé.

« [T]outes catégories d’éducation confondues, les femmes noires ayant un emploi de type « précoce ST-volatile » [c’est-à-dire celles qui avaient des horaires stables en début de carrière avant d’adopter un rythme de travail plus flexible, ndlr.] sont les plus susceptibles d’être en mauvaise santé parmi tous les groupes examinés », explique Wen-Jui Han dans son étude. 

Cette recherche montre à quel point les horaires de travail atypiques peuvent peser sur la santé et le bien-être de celles et ceux qui les pratiquent. Les risques qu’ils engendrent sur le plan médical varient en fonction des horaires pratiqués. Par exemple, le travail de nuit pèsera davantage sur la qualité du  que celui en soirée ou le week-end. Quoi qu’il en soit, des mesures de  doivent être prises au sein des entreprises pour réduire les risques liés aux rythmes de travail alternatifs.