La toux est le résultat d’un processus complexe qui débute par une impulsion électrique survenant dans les nerfs qui parcourent les voies respiratoires, dont le nez et la gorge. Deux types de récepteurs nerveux peuvent déclencher une toux en réponse à un stimulus externe : des récepteurs sensibles à certains composés chimiques, et des récepteurs sensibles aux stimulations mécaniques (appelés mécanorécepteurs). Les récepteurs chimiques sont activés par les odeurs et les fumées ; c’est à cause d’eux que certaines personnes sont parfois prises d’un accès de toux après avoir respiré l’odeur de poivrons épicés grésillant sur une poêle chaude. Les mécanorécepteurs répondent quant à eux aux sensations produites par des substances irritantes, comme la poussière.
Lorsque ces nerfs sont activés, la gorge se ferme et la pression dans la poitrine augmente. Cette accroissement de pression aboutit à une « explosion » d’air et de mucus, qui se propage hors des poumons à plus de 800 km/h. Soit une vitesse qui est près de deux fois celle des voitures les plus rapides de la Planète !
Des études ont démontré que les infections virales sont capables d’altérer la sensibilité des nerfs impliqués. Le processus inflammatoire qui résulte d’une telle infection mène en effet à la production d’une molécule appelée bradykinine, laquelle donne envie de tousser. Il a aussi été démontré que certains virus eux-mêmes sont capables d’activer dans les cellules des modifications génétiques qui augmentent la sensibilité de ces processus, ce qui aboutit à une augmentation de la toux.
Mais lorsque la phase aiguë de l’infection est terminée et que l’on commence à se sentir mieux, le corps répare les dommages causés dans les poumons et les voies respiratoires par l’inflammation. Cette remise en état atténue le réflexe de toux. Les processus moléculaires qui nous faisaient tousser et éternuer plus fréquemment qu’à l’accoutumée se stabilisent et reviennent à l’état normal — du moins dans la plupart des cas. Chez certaines personnes, cependant, cela peut prendre davantage de temps que chez d’autres.