samedi 18 mai 2024

Rabat: Réunion consultative sur « les indicateurs stratégiques de développement dans le monde islamique »

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 Les travaux de la 1ère réunion consultative autour du thème: « les indicateurs stratégiques de développement dans le monde islamique: l’indicateur mondial du savoir comme modèle » se sont ouverts, mercredi à Rabat.

Organisé par l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et la fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum pour la connaissance, cette rencontre de deux jours vise à engager la discussion à propos de l’indicateur mondial du savoir, considéré comme un indice de performance global qui permet d’aider les décideurs à mieux comprendre les changements et les enjeux contemporains, et de discuter des perspectives futures qui s’ouvrent pour réaliser les objectifs de développement durable.

S’exprimant à cette occasion, le directeur général de l’ICESCO, Salim M. Al-Malik a souligné qu’au troisième millénaire, la puissance des pays se mesure par leurs réalisations dans le domaine des sciences, de la technologie, de la recherche scientifique et de l’innovation.

M. Al-Malik a indiqué que les pays suivent les changements générés par l’ère de la connaissance en s’appuyant sur des stratégies de soft power et en investissant dans l’informatique et les brevets d’invention, qui représentent les nouveaux domaines de connaissance, précisant que les savoirs recherchés à présent sont ceux qui suivent “les changements économiques internationaux, en passant d’une économie centrée sur les moyens traditionnels à une économie nouvelle qui se base sur l’innovation et le numérique comme piliers essentiels”.

Le DG de l’ICESCO a fait savoir que son organisme créera un centre de statistiques (ICESCO) en étroite collaboration avec les différents centres de statistiques partenaires, dont le centre de recherches statistiques qui relève de l’organisme de coopération islamique.

De son côté, le directeur exécutif de la fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum pour la connaissance, Jamal Ben Houireb, a précisé que l’organisme qu’il dirige veille à soutenir l’ICESCO dans ses efforts de modernisation et de développement menés dans le domaine de la connaissance.

M. Ben Houireb a relevé que ce partenariat avec l’ICESCO reflète l’engagement commun des parties à valoriser la connaissance, considérée comme la pierre angulaire nécessaire au développement de sociétés et d’économies de la connaissance, réitérant l’engagement de la fondation à encourager les jeunes à s’intéresser à l’apprentissage continu et aux domaines de la recherche et de l’innovation.

Durant cette rencontre, M. Ben Houireb a présenté les principaux projets, initiatives et rapports publiés dans le but de partager le savoir, de valoriser la langue arabe et de réduire le gap de connaissances entre les pays.

De son côté, le conseiller technique en chef et directeur du projet Connaissances au PNUD, Hani Turki, a loué le soutien de l’ICESCO aux efforts de développement culturels, saluant les initiatives de l’organisation et de ceux des pays membres pour mener à bien leurs actions dans ces domaines.

M. Turki a ajouté que l’indicateur publié annuellement par le PNUD en partenariat avec la fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum pour la connaissance, s’appuie sur les dernières données disponibles et les changements documentés par des sources internationales crédibles. Il est aussi continuellement révisé afin de garantir sa fiabilité à la lumière des changements qui peuvent s’opérer sur le plan de la connaissance et du développement à travers le monde.

M. Turki a également démontré que l’indicateur mondial du savoir pour l’année 2022 a compté 132 pays, dont 37 sont membres de l’ICESCO, l’indice de performance pour ces derniers ayant atteint 38.9 comparé à la moyenne internationale de 46.5, soit en dessous de la moyenne internationale de 6 points, ce qui nécessite une coopération sérieuse et des efforts continus, a-t-il estimé. M. Turki a fait remarquer que la performance des pays a été significativement meilleure sur certains volets dont celui de l’éducation technique et la formation artistique avec un score de 47,5, et celui de l’économie (47,1).

Cette réunion, qui regroupe des responsables, des académiciens et des chercheurs de plusieurs pays dont l’Egypte, le Maroc et le Gabon, se distingue par un programme varié qui comporte principalement une séance ministérielle sur les défis liés au savoir dans le monde islamique et des sessions de discussions sur les sociétés du savoir entre la construction et l’évaluation, les initiatives d’amélioration de l’économie du savoir dans le monde islamique, les questions de l’enseignement pré-universitaire et les questions de l’enseignement supérieur et technique.

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