vendredi 26 avril 2024

Abuja:Ouverture du 5e symposium de l’Union africaine sur les zones économiques

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 Les travaux du 5e symposium de l’Union africaine sur les zones économiques spéciales et l’industrialisation verte et de la 7e édition de la réunion annuelle de l’Organisation africaine des zones économiques (AEZO) se sont ouverts, jeudi à Abuja.

Organisé par la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’AEZO, ce double évènement se tient du 1er au 2 décembre sous le thème « Zones économiques spéciales africaines : moteur de résilience et accélérateur du développement durable des chaînes de valeur industrielles ».

L’édition de cette année a ouvert la voie à la célébration du 30e anniversaire du régime des zones économiques spéciales au Nigeria et a rassemblé plus de 400 délégués représentant des responsables gouvernementaux, des ministres, des chefs d’organisations internationales, d’éminents experts, des universitaires, des décideurs politiques, des institutions financières, des zones économiques et des agences d’investissement et de promotion représentant 38 pays dont 52 zones économiques africaines.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, représenté par le ministre des Affaires du Delta du Niger, Umana Okon Umana, le Commissaire de l’UA pour le développement économique, le commerce, le tourisme, l’industrie et les minéraux, Albert Muchanga, et le Secrétaire général d’AEZO, Ahmed Bennis.

La cérémonie a été marquée par les déclarations et les messages de bonne volonté du président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, du ministre nigérian de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, Otunba Niyi Adebayo, du ministre de la Promotion des investissements et du Partenariat public-privé du Gabon, Hugues Mbadinga Madiya, et du vice-ministre du Commerce et de l’Industrie du Ghana, Michael Okyere Baafi.

Il s’agit aussi du directeur général de l’Autorité des zones franches d’exportation du Nigeria (NEPZA), Adesoji Adesugba, du sénateur Tijjani Yahaya Kaura, directeur général de l’Autorité des zones franches pétrolières et gazières (OGFZA), et du Secrétaire exécutif de l’Association des zones économiques du Nigeria (NEZA), Toyin Elegbede.

Dans son message, le président nigérian, Muhammadu Buhari a indiqué que « nous sommes prêts à nous associer aux zones économiques spéciales en Afrique pour bénéficier de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAF) ».

M. Buhari a tenu, par la même occasion, à féliciter l’AEZO d’avoir réuni les opérateurs de zones franches sur le continent, ajoutant que « cela permettra d’améliorer le commerce intra-africain et de promouvoir l’évaluation entre les opérateurs ».

Pour sa part, M. Muchanga a déclaré dans son discours que « les groupes industriels hautement performants en Afrique, tels que les zones économiques spéciales, peuvent aider les États membres et les communautés économiques régionales à passer de la dépendance aux exportations de produits de base, qui les rend vulnérables aux chocs exogènes, à une nouvelle ère de développement industriel transformateur, hautement compétitif, inclusif, durable et dirigé par le secteur privé, pleinement intégré dans les chaînes de valeur régionales, continentales et mondiales ».

De son côté, M. Bennis a fait savoir que « les zones économiques spéciales peuvent déclencher des réformes de politique économique, en favorisant la diversification économique et l’exportation tout en préservant les liens nationaux ».

« Elles peuvent permettre d’expérimenter de nouvelles approches politiques et de nouvelles réglementations dans des domaines tels que les douanes, le droit, les partenariats public-privé, le développement durable et les initiatives d’industrialisation verte », a-t-il ajouté.

Quant à M. Adesugba, il a mis en avant que « le système de zones franches a en effet ouvert des opportunités commerciales invraisemblables pour le Nigeria, les investisseurs, les entreprises et toutes les parties prenantes clés au cours de ses 30 années d’existence ».

Le président de la BAD et les représentants de l’ONUDI et de la CNUCED ont, à leur tour, souligné le rôle des zones économiques spéciales (ZES) dans l’accélération du développement durable des chaînes de valeur industrielles.

Les zones économiques spéciales africaines sont considérées comme l’un des principaux instruments permettant de stimuler des réformes économiques solides, de promouvoir des investissements directs étrangers (IDE) de qualité et d’accélérer l’industrialisation sur le continent.

Selon les Perspectives des zones économiques africaines (édition 2021), plus de 200 ZES sont opérationnelles en Afrique, tandis que 73 projets ont été annoncés pour être réalisés dans 47 pays.

Les terres dédiées aux ZES représentent près de 150.000 hectares tandis que plus de 2,6 milliards de dollars ont été mobilisés dans des investissements dédiés à l’agro-transformation, à la fabrication et aux services.

La réunion annuelle de l’AEZO et le 5e symposium de l’UA sur les ZES et l’industrialisation verte ont fourni des conseils sur les questions transversales liées à la contribution des ZES à l’accélération du développement de chaînes de valeur industrielles durables.

Ceci est également aligné sur l’Agenda 2063 de l’Afrique dont la première aspiration est « Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable ».

Après le succès des éditions précédentes au Maroc, en Côte d’Ivoire, en Ethiopie au siège de la CUA, et au Ghana au siège du secrétariat de la ZLECAF, cette 7ème édition de la réunion annuelle des zones économiques a été organisée en partenariat avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), la BAD et l’Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ), ainsi qu’avec la contribution de partenaires locaux tels que l’Autorité des zones franches d’exportation du Nigeria (NEPZA), l’Association des zones économiques du Nigeria (NEZA) et l’Autorité des zones franches pétrolières et gazières (OGFZA).

L’AEZO est une association continentale représentant les principales institutions publiques et privées en charge du développement, de la gestion et de la promotion des zones économiques en Afrique.

Fondée en novembre 2015 par Tanger Med Group-Maroc, l’AEZO œuvre à soutenir les projets de zones économiques africaines et de renforcer les relations au sein de son écosystème. Elle compte 82 membres représentant 42 pays.

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