dimanche 5 mai 2024

 Des produits cosmétiques et alimentaires à base du cannabis sur le marché marocain

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La société SOMACAN, spécialisée dans la culture légale du cannabis se prépare pour lancer ses produits cosmétiques et alimentaires à base du CBD sur le marché marocain.
Présente au Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), la société SOMACAN se prépare pour le lancement de ses produits cosmétiques et alimentaires à base du Cannabis pour la première fois au Maroc.
A cette occasion, Ichrak Laouina, responsable qualité à l’entreprise, a précisé à SNRTnews que la commercialisation de ces produits commencera bientôt au Maroc. Ces produits seront également exportés.
« Nos produits ne seront pas vendus dans les pharmacies mais dans des points de ventes par des vendeurs agrées et qui répondent au cahier de charge imposé par l’Agence Nationale de Réglementation des Activités relatives au Cannabis. Bien évidemment, tous nos produits ont été autorisé et enregistré auprès du ministère de la santé ainsi que de l’Agence Nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), précise la responsable qualité de l’entreprise. Et d’ajouter dans un premier temps, nous avons préparé nos produits dans un laboratoire pharmaceutique en attendant d’exploiter notre usine à Taounate. Nous allons également ouvrir une deuxième usine à Ain Chgag dans la région de Fès Meknès ».
Cette unité de transformation de cannabis à usage pharmaceutique dans le Parc Industriel d’Ain Cheggag est le fruit d’un accord signé avec la société Somacan et le ministère de l’industrie et du commerce. D’une superficie de 6.000 mètres carrés, cette unité nécessitera un investissement de 60 millions de dirhams, avec la création de 100 emplois directs.
« L’approvisionnement en matières premières est assuré par les agriculteurs des zones de production. L’année dernière, par exemple, nous avons utilisé une superficie de 150 hectares de cannabis. Cette superficie est passée à 400 hectares cette année », précise la responsable qualité avant d’ajouter « les agriculteurs confient leurs collectes aux coopératives qui nous donnent la matière première. Les graines utilisés pour produire le cannabis sont importées mais I’ANRAC nous a autorisé à utiliser les graines locales connues sous le nom de Beldia ».
Pour rappel, L’Agence Nationale de Réglementation des Activités relatives au Cannabis a délivré, jusqu’au 23 avril courant, 2.905 autorisations sur 2.942 demandes examinées en 2024, contre 609 autorisations en 2023, pour une superficie globale de 2.552 Ha (286 Ha en 2023).
Selon des données de l’ANRAC, 2.737 autorisations ont été accordées à 2.637 agriculteurs des régions de Taounate, Chefchaouen et Al Hoceima, pour l’activité de culture et de production de cannabis, contre 430 autorisations accordées en 2023 et 168 autorisations à 61 opérateurs (1 établissement pharmaceutique, 16 coopératives, 37 sociétés et 7 personnes physiques).
Les 168 autorisations accordées aux opérateurs, qui viennent s’ajouter aux 179 délivrées en 2023, sont réparties entre 48 autorisations à des fins industrielles, une (01) pour l’activité de transformation à des fins médicales, 45 pour l’activité de commercialisation, 39 à des fins d’exportation, 7 à des fins d’importation des semences et 28 pour l’activité de transport.
L’ANRAC fait état de l’octroi par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) de 73 autorisations d’utilisation de la semence Beldia pour une superficie de 1.262 Ha en faveur de 73 coopératives de production (1.225 agriculteurs) et de 11 autorisations d’importation pour une superficie de 286 Ha en faveur de 22 coopératives de production (285 agriculteurs).

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