vendredi 3 mai 2024

Ferhat Mehenni reçu à Genève par le rapporteur spécial onusien chargé de l’Algérie

-

Ferhat Mehenni, Président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et de l’ANAVAD (Gouvernement provisoire de Kabylie en exil), accompagné de Zidane Lafdal, Premier ministre audit gouvernement, ont été reçus, jeudi 17 novembre, au siège du haut commissariat aux droits de l’homme à Genève, par le rapporteur spécial chargé de l’Algérie sur les mécanismes d’expert des droits de l’homme.

Cette audience fait suite à l’examen Périodique Universel des droits de l’homme en Algérie ayant eu lieu le le 11 novembre au siège dudit commissariat, lors duquel la majorité des intervenants ont dénoncé la dégradation alarmante des droits de l’homme, ainsi que la persistance des cas de violations des droits humains dans ce pays, notamment à l’encontre des opposants au régime.

Plus de 340 Algériens, dont des partisants du MAK, sont actuellement en prison en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien dans le viseur du régime algérien. Le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), Saïd Salhi, lui, a été contraint de quitter le pays.

L’ONU évoque des «rapports crédibles» selon lesquels près des centaines de personnes ont été poursuivies pour avoir participé au mouvement du Hirak ou pour avoir publié des messages critiques à l’égard du gouvernement sur les réseaux sociaux. Le Haut-Commissariat a aussi reçu «des allégations de torture et de mauvais traitements en détention, y compris de violences sexuelles». Il a appelé le régime algérien «à mettre un terme aux arrestations et détentions arbitraires» et à «libérer immédiatement sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement pour leur soutien présumé au Hirak, et à abandonner toutes les charges retenues contre elles».

Il demande aussi des enquêtes «rapides, impartiales et rigoureuses» sur les allégations de torture et de mauvais traitements en détention, accusant aussi les forces de sécurité algérienne d’un usage excessif de la force.

- Advertisment -