Journée Nationale de la Femme: 10 gardiennes du patrimoine marocain
Depuis 2008 le Maroc a instauré la Journée Nationale de la Femme qui coïncide avec le 10 Octobre de chaque année. Cette date est devenue depuis, une occasion pour mettre en avant le rôle et la contribution de la femme au développement économique, social, juridique, politique, culturel, etc.
Manal Fakhar El Majdoubi , passionnée par le patrimoine a profité de cette date si importante pour la jeunesse marocaine qu’elle représente pour dresser le portrait de 10 femmes qui œuvrent dans le domaine du patrimoine et qui se donnent corps et âme pour que le patrimoine du Maroc puisse être sauvegardé, réhabilité et qu’il brille par son identité si particulière à travers le monde.
Zhor Rehihel : La passionnée des Mellahs
La passionnée des Mellahs, Zhor Rehihel, ou celle qui nous invite depuis 2018, chaque jeudi à son émission NASS ELMELLAH sur Med Radio, est la première conservatrice musulmane du musée du judaïsme de Casablanca (seul musée de la mémoire juive dans le monde arabe). Elle est d’ailleurs La seule et unique femme musulmane à s’occuper d’un tel établissement.
En 1997, celui avec qui Zhor Rehihel a fait une rencontre tellement enrichissante à tel point de sillonner le pays, Feu le Grand Simon Levy, un des fondateurs du musée du judaïsme en 1997, a fait appel à Zhor pour qu’elle occupe le poste de chargée de mission au sein de la fondation du patrimoine culturel judéo-chrétien marocain. Par la suite elle en deviendra la conservatrice.
Zhor a toujours œuvré pour la promotion de la mémoire juive au Maroc à travers de nombreuses expositions comme celle sur les synagogues restaurées mais aussi à travers des ouvrages comme «Vues du Maroc juif : formes, lieux, récits» Madame Zhor Rehihil a d’abords eu un premier diplôme en anthropologie de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine pour préparer un diplôme d’études supérieures en audiovisuel de l’Institut supérieur de journalisme à Rabat.
Elle a aussi suivi une formation aux ateliers varan à Paris, école où elle s’initie à la réalisation de films documentaires dont le résultat était son film sur le pèlerinage juif au Maroc ainsi qu’une étude sur «Les Saints juifs de Casablanca».
Cette gardienne d’une mémoire ancestrale a dédié deux sujets de mémoires à l’histoire des Juifs au Maroc : «La hilloulah de Ben-Ahmed» et «Le culte des saints juifs de Casablanca» car elle a toujours souhaité favoriser la connaissance de ce peuple dans son pays.
