jeudi 25 avril 2024

Le Vatican condamne le livre d’une sœur américaine

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Lareleve.ma-Agences

 

  Le mariage homosexuel, la masturbation, les unions après un divorce : les thèmes défendus sans tabou par la sœur américaine Margaret A. Farley dans un livre lui ont valu une lourde condamnation du Vatican lundi 4 juin.

 

  Son ouvrage, Just Love – A Framework for Christian Sexual Ethics  (Juste l’amour, un cadre pour l’éthique sexuelle chrétienne), ne correspondait pas à la position de l’Eglise et ne devait être donc ni enseigné ni recommandé a estimé la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) dans une longue mise au point rapporte l’Agence France-Presse.

 

  La CDF fustige sans nuance les différentes opinions de Sœur Farley, s’exposant ainsi à de vives réactions dans les milieux libéraux de l’Eglise, analyse l’AFP. Cette censure intervient  quelques semaines seulement après la réprimande par le Vatican du groupe de soeurs américaines, Leadership Conference of Women Religious. De nombreux catholiques avaient contesté cette décision, relate le New York Times.  Le groupe de sœur qui défend des positions libérales sur l’homosexualité notamment, avait alors refusé les accusations du Vatican, les estimant « sans fondement ».

 

  Dans un pays où l’Eglise, catholique, mormone ou protestante, peut parfois afficher des positions très libérales, défendant notamment les unions homosexuelles à la veille des élections présidentielles, le cas de Margaret A. Farley n’est pas inédit. Un autre ouvrage, Quest for the Living God : Mapping Frontiers in the Theology of God, de la Sœur Elizabeth A. Johnson avait été condamné en 2011, rappelle le quotidien américain. « Le mariage homosexuel, outre l’avortement, est devenu le grand point d’achoppement des prêtres américains, » analyse le New York Times.

 

  La masturbation permet aux « femmes de découvrir leurs propres potentialités de plaisir »

 

  Sur l’homosexualité, Sœur Farley se déclare en faveur d’une possibilité de mariage et ajoute que les relations homosexuelles devraient être respectées, « que les personnes aient le choix ou non d’être autrement », selon l’AFP.

 

  Concernant le divorce, elle estime que cela peut être une solution pour des couples qui se sont éloignés. Une position en opposition totale avec l' »indissolubilité du mariage » de l’Eglise catholique, peut-on lire dans le New York Times.

 

  Le passage « le plus osé » selon les termes du journal américain porte sur la masturbation féminine. Selon la religieuse américaine, cette pratique permet aux « femmes de découvrir leurs propres potentialités de plaisir, quelque chose que certaines n’ont pas expérimenté ni même connu dans la relation sexuelle ordinaire avec leurs maris ».

 

  La note du Saint-Siège considère que « le recours délibéré à la sexualité, pour quelque raison que ce soit, en dehors du mariage, est essentiellement contraire à son objet ». Même si, note-t-elle, pour la masturbation, « l’anxiété, « l’habitude », « l’immaturité affective peuvent atténuer ou même supprimer la culpabilité morale ».

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