vendredi 17 mai 2024

ALGÉRIE-LIBYE : Le préfet d’Illizi libéré

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AFP

  Le préfet d’Illizi enlevé lundi dans le sud-est de l’Algérie et libéré en Libye le lendemain, a été remis aux autorités algériennes mercredi matin au poste-frontalier de Debdeb, a annoncé à Alger le président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari.

  « Le préfet Mohamed Laid Khelfi est en très bonne santé et a été remis aux autorités algériennes au poste frontalier de Debdeb », a déclaré M. Ziari devant l’assemblée après avoir lu l’information écrite sur un papier que venait de lui transmettre le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia.

M. Khelfi avait été enlevé lundi dans la région de Timeroualine (80 km de Debdeb) par « trois jeunes Algériens armés et identifiés », avait annoncé le ministère de l’Intérieur et des Collectivités, sans donner d’autre indication sur l’identité ou les motivations des ravisseurs.

  Il avait été emmené en Libye par ses ravisseurs, puis libéré mardi dans ce pays et sa venue avait été annoncée comme « imminente ».

 

  Le ministère algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales a attribué mardi le rapt de M. Khelfi à « trois jeunes gens armés et identifiés », sans fournir de détails sur les ravisseurs.

  Le sénateur d’Illizi, Ibrahim Houma a déclaré mercredi à l’AFP que « les jeunes qui ont kidnappé le wali sont entre les mains de la tribu libyenne des Zenten qui a libéré le wali et l’a remis aux autorités libyennes ».

  Le rapt de Mohamed Laid Khelfi est une première en Algérie contre un haut fonctionnaire de ce rang.

 

  Selon les indications fournies mardi par le sénateur Houma, « M. Khelfi était particalmer une manifestation de jeunes dans la ville de Debdeb », frontalière avec la Libye.

 

  « Le wali revenait sans escorte avec son chauffeur, son chef de protocole et le président de l’APW, quand son véhicule a été intercepté par un autre véhicule avec à son bord trois jeunes de Debdeb », a expliqué M. Houma qui dit « ne pas comprendre » que M. Khelfi puisse « se déplacer sans gardes ».

  Avant d’être choisi comme préfet en 2010, M. Khelfi occupait des fonctions municipales à Alger, selon un responsable de la région.

  Ce dernier, qui a requis l’anonymat, a également fait état de la manifestation de jeunes motivée par « la condamnation d’habitants de la région, dont des membres de la famille d’Abou Zeid, lors d’un récent procès ».

  Abdelhamid Abou Zeid, l’un des chefs les plus radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a lui-même été condamné par contumace à la perpétuité le 2 janvier à Alger pour « constitution d’un groupe terroriste international » impliqué dans le rapt d’une trentaine d’Occidentaux en 2003. Cinq membres de sa famille ont aussi été condamnés dans ce procès à 10 ans de prison chacun pour constitution de groupe armé international.

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