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Le nouveau ministre de la Santé n’a pas l’intention de ménager sa peine pour tenter de remettre de l’ordre dans les affaires de son Département. On prête à Mohamed Ouardi, un des quatre membres du cabinet Benkirane étiquetés PPS l’intention de dénoncer un compromis de vente portant sur la livraison à la pharmacie centrale d’un lot d’une valeur de 40 millions de dirhams de produits médicamenteux. Cette commande, la dernière d’une série de trois, avait été passée par l’ancien titulaire du poste, Yamina Baddou.
Très au fait du fonctionnement des services de santé publique de par son ancienne qualité de praticien, et d’enseignant à la faculté, auteur d’une remarquable étude sur le domaine qui a servi de plateforme aux propositions électorales du PPS lors des législatives, Ouardi multiplie les déclarations sur son intention de réconcilier le secteur de la santé publique avec sa vocation de soin et de prise en charge de ceux qui en éprouvent le plus le besoin.
Il pense que pour cela il faudrait entre autres mesures réorienter les dépenses du ministère vers une plus grande efficacité des centres d’accueil et de soins. Il rejoint ainsi les critiques qui pensent qu’il est inutile, voire contreproductif, de faire provision de médicaments et d’équipements qui seront mal ou peu utilisés. En vertu de ce principe, l’intérêt du ministre se porte plutôt sur la qualité des services des unités de soins. Ce qui l’amène à s’attaquer au problème de la corruption dans les services de la santé publique.
Souvent décriée, la pratique des pots- de- vin s’est montrée jusqu’ici réfractaire à toutes les thérapies prescrites. On prête au nouveau ministre l’intention de rencontrer à ce propos Aboudrar, le président de l’Instance pour l’intégrité, la prévention et la lutte contre la corruption.