Lareleve.ma-MAP (photos Abed Chaer)
Driss Lachguer, candidat au poste de premier secrétaire de l’USFP a estimé, mardi, que son parti a besoin d’une «direction audacieuse et franche pour reprendre l’initiative».
M. Lachguer a souligné que son projet intitulé «une approche globale, une identité claire, un outil renouvelable pour reprendre l’initiative», requiert une direction qui ne pratique pas une politique «complaisante, imprudente et calme», ajoutant que la reprise de l’initiative nécessite un travail de longue haleine pour pouvoir changer les rapports de force.
Le projet s’articule autour de quatre axes, à savoir la renaissance du projet socialiste démocrate, la renaissance marocaine authentique et ouverte sur l’humanisme universaliste, le dynamisme dans le domaine politique et le développement du système politique, et l’édification de l’Union de demain pour reprendre l’initiative.
Pour concrétiser ce projet, M. Lachguer a affirmé qu’il faut se focaliser sur des priorités, notamment le rassemblement des forces qui croient en le projet socialiste démocrate, soulignant que la méthodologie proposée dans ce sens n’est pas fondée sur des compromis de haut niveau entre les directions ou des déclarations saisonnières, mais suppose l’adoption de principes communs autour de solutions suggérées en vue de résoudre les problématiques.
Pour ce qui est de la renaissance marocaine authentique et ouverte sur l’humanisme universaliste, M. Lachguer a affirmé que le parti devra être convaincu que la renaissance marocaine devra se baser sur la dimension sociale, estimant que le printemps arabe est intervenu pour libérer les énergies des jeunes donnant lieu à de nouvelles formes d’expression et de liberté et imposant l’accélération du rythme des réformes, essentiellement constitutionnelles.
M. Lachguer a dans ce sens énuméré «cinq piliers de la renaissance» à savoir, le renforcement de la cohésion culturelle à travers la valorisation des composantes amazighe de l’identité marocaine, la mise en œuvre de la dimension régionale, la mise à profit des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la promotion de la question de la femme et l’intégration des jeunes dans l’action politique et sociétale.
Evoquant la question du dynamisme et de l’action dans le domaine politique, M. Lachguer a affirmé que l’USFP doit déterminer une ligne politique claire à même de forger une identité claire, ajoutant que les plans politiques du parti «resteront fidèles à notre histoire politique, qui fait de l’édification démocratique un projet sociétal global ».
Il a aussi fait savoir que les principaux axes de ce projet portent notamment sur la mise en œuvre de la constitution à travers des lois organiques avancées donnant au texte fondateur un nouvel élan dans l’édification démocratique, notamment le développement de la nouvelle génération des droits des citoyens et la suprématie de la loi, la réforme de la justice et la protection des libertés syndicales et associatives.
Pour ce qui est de la prise de l’initiative et le leadership, M. Lachguer a indiqué que cela requiert une direction cohérente et unifiée sur les orientations sur lesquelles va déboucher le congrès, ajoutant que cette direction doit faire une rupture avec les anciennes méthodes d’administration et de gestion des ressources humaines et de modernisation des structures administratives et la mise en œuvre d’une bonne gouvernance.
L’USFP tiendra dans moins de trois semaines, son 9è congrès national, une nouvelle étape organisationnelle marquante qui intervient sur fond de mutations à plus d’un niveau et qui, de l’avis des observateurs, dictent de trouver les meilleures réponses pour la reconstruction du parti sur des bases saines, en rupture avec le passé.
