vendredi 5 juillet 2024

Ouragan Béryl : Au moins un mort dans les Antilles, il se dirige maintenant vers la Jamaïque

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L’ouragan Béryl, qui balaye le sud-est des Antilles avec une force maximum, a fait d’importants dégâts, et au moins un mort dans l’archipel de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, mardi.

Dans la nuit, le Centre national américain des ouragans (NHC) a passé Béryl en catégorie 5, la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, utilisée pour décrire l’intensité des tempêtes, avec des effets « potentiellement catastrophiques ». Les vents pouvaient se renforcer à près de 270 km/h. « L’œil de Béryl va continuer à évoluer rapidement à travers le sud-est et le centre de la mer des Caraïbes aujourd’hui (mardi) et il devrait passer près de la Jamaïque mercredi et des îles Caïman jeudi », a précisé le NHC. Il « devrait encore être proche de l’intensité d’un ouragan majeur », a-t-il ajouté.

  10.000 clients privés d’électricité en Martinique

Avant d’être relevé en catégorie 5, l’œil de l’ouragan a dévasté lundi Carriacou, une île de la Grenade réputée pour sa beauté. « En une demi-heure, Carriacou a été rasée », a indiqué à la presse le Premier ministre grenadien Dickon Mitchell. Sur l’archipel voisin de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Béryl a semé la désolation et fait au moins un mort, selon le Premier ministre Ralph Gonsalves. « 90 % des habitations ont été gravement endommagées ou détruites sur l’une des îles où le toit de l’aéroport a été arraché ».

Sur l’île de la Martinique, placée en état d’alerte à la tempête tropicale, tout comme le sud de Haïti et de la République dominicaine, le vent s’est renforcé depuis dimanche après-midi, avec de grosses averses passagères, mais pas exceptionnelles. 10.000 clients ont été privés d’électricité en Martinique dans différentes communes, selon EDF.

   Un phénomène extrêmement rare à ce moment de la saison

Un phénomène climatique de cette échelle est extrêmement rare si tôt dans la saison des ouragans qui s’étend de début juin à fin novembre. Les températures de l’Atlantique nord évoluent sans discontinuer depuis plus d’un an à des niveaux de chaleur records, très nettement au-dessus des annales, selon des données publiques de l’observatoire météorologique américain NOAA.

Le NOAA avait prévu fin mai une saison extraordinaire et la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus. « La crise climatique va de mal en pis, et plus vite que prévu », ce qui nécessite en réponse « une action climatique bien plus ambitieuse de la part des gouvernements et des entreprises », a évoqué le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell.

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